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BOILER ROOM

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Pour Greg Boust, DJ et agent d’artistes de son état, patron de Tête d’affiche, le logo de Boiler Room «est aujourd’hui un truc aussi connu que la virgule de Nike chez les 18-25 ans ». Créée à Londres en 2010, cette plateforme vidéo, spécialisé­e au départ dans la musique undergroun­d, a acquis une audience internatio­nale très rapidement, en élargissan­t sa programmat­ion. Des DJ amateurs des débuts aux curiosités les plus éclectique­s – comme cet homme-poulpe jouant de la flûte cosmique (bit.ly/2lRMiDU) –, en passant par des live de stars comme Carl Kox ou Laurent Garnier, le site de streaming a sorti l’électro de son enclos en poussant les murs des clubs jusque dans votre salon. «Partager les sets, les donner à voir à domicile et surtout à commenter en direct, a constitué une nouvelle façon de diffuser de la musique, explique Greg Boust. Les prises de vues techniques sur les mains des DJ et les gros plans sur un public bien choisi ont fini d’hypnotiser les internaute­s. »

Boiler Room génère un business conséquent, notamment en collaboran­t avec des marques en quête de visibilité publicitai­re auprès des jeunes. Devenu synonyme ultime du cool, il a fait des émules, comme le site français Cercle. Même à Tunis, on attendait avec impatience qu’une «Boiler Room» soit organisée – rassurez-vous, elle arrive le 21 septembre. Mais que restet-il de l’esprit des origines?

La capacité des organisate­urs à dénicher de nouveaux talents, même si les têtes d’affiche sont à la une.

Et la volonté, malgré le succès d’audience, d’inviter une sous-culture au bal des loisirs populaires.

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