ENCODER GRÂCE À LA SOIE
Ce matériau a permis à des chercheurs de lire un fichier et des images, mais aussi d’effacer des données et d’en stocker de nouvelles.
t si demain, la soie pouvait être utilisée comme support de stockage et de lecture des données numériques ? Cette idée surprenante a été mise en oeuvre par une équipe sino-américaine de bioingénieurs. Ces derniers ont utilisé la fibroïne – une protéine présente naturellement dans la soie – comme support d’informations numériques. Grâce à une technique innovante appelée «lithographie infrarouge en champ proche», ils ont gravé, à la surface d’un film de soie, des motifs nanométriques présentant deux niveaux de gris, correspondant aux informations binaires 0 et 1. Ils ont ainsi pu encoder puis lire un fichier audio et des images. Ce matériau leur a par ailleurs permis d’effacer des données et d’en restocker de nouvelles. Le tout avec une densité de stockage de 10 Go par centimètre carré, soit environ dix fois plus que la technologie Blu-ray selon les chercheurs. Lent et fastidieux en l’état, le procédé utilisé pour encoder l’information dans la soie nécessite néanmoins des améliorations pour espérer des applications commerciales.
E16,8 térahertz contre 4,5 térahertz dans les systèmes actuels. Pour ce faire, les chercheurs ont au préalable dû amplifier le signal à l’entrée de la fibre optique. Ce signal n’étant rien d’autre que de la lumière, ils ont utilisé une combinaison de techniques consistant à moduler de façon astucieuse les propriétés physiques de l’onde lumineuse avant son passage dans la fibre optique, notamment sa phase, sa polarisation ou encore sa luminosité. L’intérêt de cette approche est qu’elle est compatible avec les réseaux actuels de fibre optique. Elle nécessiterait néanmoins d’installer des amplificateurs à intervalle régulier, un investissement coûteux.