SEULEMENT POUR LA VILLE
Vous recherchez une bicyclette pour dévorer le bitume sans trop vous fatiguer ? Racé et sportif, le VanMoof 3 est peut-être la monture qu’il vous faut. À condition de composer avec de petits défauts.
Il faut un regard acéré pour différencier le VanMoof 3 de la génération précédente. Le dessin attire toujours autant les regards avec son cadre horizontal qui se prolonge au-delà de la tige de selle et du guidon, et abrite les dispositifs d’éclairage avant et arrière, ainsi qu’un petit écran à diodes. Les nouveautés se nichent du côté de la motorisation, plus puissante, de la transmission, plus intelligente, et des fonctionnalités connectées contrôlables depuis l’application VanMoof. Celle-ci donne accès aux réglages du vélo. On peut y définir le niveau d’assistance souhaité, personnaliser l’étagement de la transmission en indiquant à quel moment passer les vitesses, activer et déverrouiller l’antivol et localiser le vélo sur une carte. Bon point, il reste possible d’utiliser le S3 quand on a oublié son mobile en renseignant un code de sécurité à quatre chiffres à l’aide du bouton de la sonnette.
UNE FUSÉE SUR LA ROUTE.
La puissance du moteur n’évolue pas par rapport au S2, au contraire du couple, plus généreux, qui favorise la conduite sportive et les reprises. Un bouton Turbo Boost, disposé près de la poignée droite, permet de solliciter le niveau d’assistance maximum (59 N.m) à tout moment, le temps d’engloutir une bosse ou de se relancer après un arrêt. Très efficace, le dispositif impacte toutefois l’autonomie, qui ne dépasse guère 50 km en cas de recours intensif sur un parcours vallonné. La batterie affichait en revanche encore 56% d’autonomie après un trajet de 36 km mené à 20 km/h de moyenne, avec un usage modéré du Turbo Boost, laissant entrevoir un rayon d’action de 80 km dans la norme.
SANS ASSISTANCE, POINT DE SALUT.
Faute de dérailleur, les 21 kg du S3 se rappellent à notre bon souvenir dès que l’on aborde une côte ou un faux plat sans l’aide de l’assistance électrique, avec la pénible impression de conduire un Vélib’. Le choix de positionner le moteur dans le moyeu de la roue avant altère un peu la maniabilité, la direction se révélant plus lourde que sur les modèles à moteur central ou arrière. Toujours au chapitre du comportement routier, nous avons noté quelques à-coups lors des reprises et un petit manque de mordant des freins à disque. Notez enfin que la batterie est fixe, ce qui complique la recharge si vous ne disposez pas d’un garage ou d’un logement de plain-pied.