Le fait marquant
Les débuts du nouvel indice de réparabilité concernant certains produits électroniques sont timides. Dépendant d’une autoévaluation des fabricants, celui-ci se mettra en place petit à petit.
Indice de réparabilité, où es-tu ?
Le décret relatif aux modalités d’affichage de l’indice de réparabilité a été publié au Journal officiel le 31 décembre 2020. Fort logiquement, aucun commerçant ne mentionne encore, que ce soit en ligne ou en magasin, ce score garantissant que le produit que vous envisagez d’acheter est plus ou moins « réparable ». La mesure n’entrera en vigueur que progressivement. D’ailleurs, les agents de la Répression des fraudes ne sanctionneront l’absence d’affichage qu’à partir du 1er janvier 2022. Avant de retrouver cette indication de réparabilité à côté du score d’efficacité énergétique (qui, à partir du 1er mars 2021, sera noté de A à G, avec disparition des A+, A++ et A+++), un certain nombre de nos appareils vont encore finir à la poubelle. Mais voyons dans le détail à quoi nous attendre.
À QUOI VA-T-IL RESSEMBLER?
L’étiquette comprendra une note de 0 à 10, assortie d’un code couleur allant du rouge vif au vert foncé, en passant par l’orange, le jaune et le vert clair. Plus la note est élevée, plus on est dans le vert, et plus la réparabilité est estimée bonne. Dans la première version, visible sur le site internet du ministère de la Transition écologique, un pictogramme montre une clé à écrou et une sorte d’engrenage. La taille de la police de caractères doit être égale à celle de l’affichage des prix.
QUELS PRODUITS SERONT CONCERNÉS?
Le pragmatisme aura conduit les autorités à privilégier une liste restreinte de produits grand public: les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les lavelinge à chargement frontal, les tondeuses à gazon (autonomes ou non).
SUR QUELS CRITÈRES LES APPAREILS VONTILS ÊTRE ÉVALUÉS ?
Déjà, il convient de préciser que ce sont les industriels euxmêmes qui procéderont à l’évaluation de leurs produits. On peut s’interroger sur la pertinence de faire des acteurs du secteur les juges et parties de leur production, mais on peut comprendre que des raisons de faisabilité et de coût aient dicté la démarche. Quoi qu’il en soit, cinq critères, subdivisés le cas échéant en sous-critères, sont mentionnés dans le décret publié le 31 décembre 2020.
Pour des produits qui nous intéressent au premier chef, comme les smartphones, le cinquième critère recouvrera les mises à jour logicielles, l’assistance à distance sans frais et la possibilité d’une réinitialisation. Dans tous les cas, le calcul final de la note reste complexe, pour ne pas dire qu’il s’agit d’une usine à gaz. Sinon, pour vous informer sur la réparabilité de votre prochain achat, le site Ifixit.com sera, dans un premier temps, d’un meilleur secours.