French tech
L’appli niçoise de modération des contenus haineux en ligne vient d’intégrer un accélérateur afin d’exporter son concept.
- Bodyguard détoxifie les réseaux sociaux. - Sharelock cadenasse les vélos dans la rue. - Les mini Bob de Daan Tech
tournent à plein régime.
On ne compte plus les prix récoltés par Charles Cohen depuis le lancement de Bodyguard il y a trois ans. Le dernier trophée, obtenu au CES de Las Vegas en début d’année, a fait connaître la start-up aux États-Unis. L’informaticien autodidacte de 24 ans espère y exporter son application gratuite et sans publicité. Il vient, pour cela, d’intégrer l’incubateur de Contentsquare, le spécialiste mondial de l’analyse des comportements d’internautes, qui lui fera profiter de son carnet d’adresses. L’algorithme créé par Charles Cohen est capable de détecter la majorité des contenus toxiques sur les différents réseaux sociaux en analysant toutes les quinze secondes les mentions et les commentaires reçus par ses utilisateurs. À rebrousse-poil des modérations classiques sur internet, l’application décortique les phrases en fonction de leur contexte, de leur destinataire, et même des fautes d’orthographe. Entouré d’une quinzaine de personnes, le jeune entrepreneur vient de personnaliser son application. MODÉRATION À LA CARTE. L’utilisateur peut désormais décider du type de discours sur lequel appliquer les règles de modération: insultes, homophobie, racisme, menaces… Il choisit également le degré de sévérité de la modération, de 1 à 4. Bodyguard annonce 50000 usagers, dont le plus célèbre est le chanteur Bilal Hassani. Grâce à l’application, l’ancien représentant de la France à l’Eurovision a échappé à la lecture de dizaines de milliers de menaces de mort.