BANOUES & ASSURANCES MOBILES Sont-elles faites pour VOUS ?
MOINS CHÈRES, PLUS RÉACTIVES, PLUS INNOVANTES…
Moins chères, plus réactives, plus innovantes et plus proches de leurs clients. Tel est le credo des néobanques et néoassurances, ces nouvelles venues qui bousculent le monde lucratif et feutré de la bancassurance. Pour se démarquer, elles réduisent la paperasse à presque rien, numérisent les déclarations de sinistres, simplifient à l’extrême toutes les procédures. Accessoirement, elles cassent aussi les prix en ciblant leur offre et en visant une catégorie de population particulière. Coralie Bru, chef de projet pour le cabinet de conseil Square Management, nous explique « qu’en rachetant Nickel [un service bancaire ouvert à tous, à partir de 12 ans, sans condition de revenus, mais sans possibilité de découvert, NDLR], BNP Paribas a pu s’adresser à une clientèle fragile, étendre sa cible et son catalogue ». La démarche est identique pour le Crédit Agricole qui a racheté Shine, une néobanque ciblant les indépendants. De là à affirmer que l’objectif des néos serait de se faire racheter in fine par les acteurs traditionnels du secteur, il n’y a qu’un pas, que nous ne franchirons pas.
Les néos offrent en général un nombre limité de services
Les acteurs traditionnels ne se privent pas, quant à eux, de copier ces nouveaux entrants. Quel sera leur avenir? « Plus le temps passe et plus ils se doivent d’être extrêmement innovants », reconnaît Coralie Bru. Dénominateur commun de ces représentants de la fintech, tous prennent aussi un soin particulier à peaufiner « l’expérience client ». Ainsi ouvre-t-on un compte ou assure-t-on un bien en quelques minutes seulement, et cela, depuis une application mobile. Si elles coïncident parfois avec des besoins spécifiques en fonction de l’âge, de la profession ou même d’une sensibilité à certaines causes comme l’écologie, ces solutions ne s’adressent cependant pas aux « clients experts ». Les néos ne proposent généralement qu’un nombre limité de produits et de formules. Mais attention, derrière cette facilité et certaines gratuités alléchantes, ces sociétés se rattrapent en faisant payer fort cher certains actes pourtant courants, comme les virements ou les retraits d’argent au-delà d’un certain seuil mensuel. Les néoassurances jouent aussi la carte de l’immédiateté, et celles de la facilité et rapidité d’indemnisation. Mais selon Christophe Dandois, cofondateur de l’assurance auto et immo Leocare, il existe une différence fondamentale entre ces deux secteurs. « Une néobanque, c’est votre énième banque, ce n’est pas votre banque principale. Vous pouvez choisir de garder votre argent à la Banque Postale et avoir une carte Orange Bank, N26, Revolut… Une néoassurance, c’est votre assurance. Vous étiez chez Axia, Pacifica ou la Maif, et vous arrivez chez Leocare. »
Une proximité développée avec les clients
Leocare revendique d’être devenu « un canal de confiance » pour ses clients qui lui font remonter toutes sortes de questions, certaines excédant largement le cadre d’un contrat d’assurance. Cette proximité inhabituelle que permet paradoxalement la technologie possède aussi son revers. Par exemple, certaines néos (pas toutes!) demandent leur avis à tout bout de champ à leurs usagers, ce que certains détestent. Ensuite, sachez qu’il y a de fortes chances que vous soyez– au moins dans un premier temps – le « bêta testeur » de ces services et solutions innovantes. Vous risquez donc d’essuyer les plâtres, même si les néos s’efforcent de fluidifier au maximum le parcours client.z
La néobanque N26 propose un compte courant sans condition de revenus ni de dépôt