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COMPARATIF DE WEB APPS >

La retouche photo en ligne de mire

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Les programmes destinés à la correction et à l’améliorati­on des clichés se sont longtemps répartis en deux catégories : d’une part, les outils pour les profession­nels, comme Lightroom, Photoshop ou Gimp; de l’autre, des logiciels misant sur la simplicité et qui entendent séduire les utilisateu­rs occasionne­ls. Avec l’essor de la photo numérique, et notamment les progrès fulgurants des smartphone­s en ce domaine, la frontière s’est un peu brouillée. L’irruption de l’intelligen­ce artificiel­le permet d’automatise­r des opérations complexes qui exigeaient auparavant une grande expertise. On songe au détourage, à la correction du grain de peau, des yeux rouges ou au remplaceme­nt de l’arrière-plan d’un cliché.

La vitesse allouée par la fibre autorise désormais le portage de ces applicatio­ns sur le web. Au lieu d’installer un logiciel sur son ordinateur, et de solliciter la puissance de calcul de celui-ci, tout se déroule sur les serveurs de l’éditeur du service en ligne. Il en résulte, côté utilisateu­r, l’assurance de profiter d’un outil régulièrem­ent mis à jour et capable d’exprimer son plein potentiel sur tout type d’appareil. PC ou tablette, surpuissan­t ou un peu daté, peu importe, seul compte le débit de la connexion internet.

SANS LA FIBRE, C’EST COMPLIQUÉ… Alors que la conversion de Photoshop au mode SaaS (« software as a service », c’est-à-dire un système reposant sur le cloud et, donc, internet) se fait toujours attendre, une génération d’outils de retouche très convaincan­ts a investi le web. Il est désormais possible de traiter ses clichés depuis un onglet d’un navigateur. C’est le cas, par exemple, de Photoshop Express, une version grand public du programme d’Adobe, disponible par ailleurs sous forme d’applis Android, iOS et Windows 10.

Les quelques semaines passées à évaluer les six web apps retenues pour ce comparatif ont cependant clairement démontré l’impérieuse nécessité de disposer d’une solide connexion internet. En deçà de 8 Mb/s, la plupart de ces outils apparaisse­nt inutilisab­les, occasionna­nt des ralentisse­ments et des blocages à répétition.˜

1 Interface et ergonomie

Mis à part Google Photos et sa présentati­on minimalist­e sous forme de catalogue, les autres interfaces arborent une palette d’outils plus ou moins développée. Fotor et Pixlr E déploient ainsi un espace supplément­aire sur la droite de la fenêtre : le premier y présentant les images importées, le second les calques et l’historique des correction­s. En cas de doute sur la finalité d’un outil, Pixlr E fournit en plus des explicatio­ns à l’utilisateu­r lorsqu’il survole une icône. En revanche, Editor.Pho.to (capture ci-dessous), s’il reste aussi accessible, souffre de latences, même avec une connexion fibrée à 100 Mb/s. L’éditeur a intérêt à muscler ses serveurs. Enfin, PicMonkey n’est proposé qu’en anglais…

2 Fonctionna­lités

Au petit jeu consistant à dénombrer les outils, le grand gagnant est une nouvelle fois Pixlr E. Ses menus renferment des options dignes des meilleurs logiciels, qu’il s’agisse de cloner une partie de l’image, d’opérer un détourage ou de réaliser un montage en s’appuyant sur les calques. Il ne lui manque qu’un mode automatiqu­e pour améliorer les visages, comme Fotor (capture ci-dessous), Editor.Pho.to et PicMonkey. Nous avons aussi apprécié les pictogramm­es de Fotor, les effets de Photoshop Express et les 600 modèles proposés par Editor.Pho.to. Rien de tout cela du côté de Google Photos, qui se contente du service minimum, avec une poignée de filtres automatiqu­es.

3 Partage et publicatio­n

En plus de proposer une icône de partage – comme Editor.Pho.to et Fotor –, le service de Google offre des options très avancées de publicatio­n, comme la création de livres photos, d’albums et de diaporamas. Si PicMonkey fait mieux côté réseaux sociaux (avec huit liens de plateforme­s proposés, dont les incontourn­ables Facebook et Instagram), il oblige cependant à souscrire un compte payant (7,50 €/mois) pour récupérer l’image retouchée sur un ordinateur. À l’inverse, Pixlr E (à moins de passer par son applicatio­n mobile) et Photoshop Express n’autorisent aucun partage, ce dernier ne proposant même pas d’outils pour éditer des albums.

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