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TOYOTA MIRAI : UNE LONGUEUR D’AVANCE

L’avenir de la voiture sera… l’hydrogène. C’est ce que pense Toyota qui vient de lancer la deuxième génération de sa Mirai.

- Christophe Bourgeois

La Mirai (prononcez « Miraille ») n’est pas le modèle le plus connu de Toyota, mais il y a fort à parier qu’elle restera dans les annales. C’est en effet la première voiture à hydrogène de série à avoir été commercial­isée, en 2014 au Japon. Pendant longtemps, le japonais est resté seul sur le sujet, puis le coréen Hyundai est sorti du bois, suivi depuis peu par Volkswagen, Renault, Mercedes et BMW. Mais Toyota a une longueur d’avance. Il vient en effet de lancer la deuxième génération de sa Mirai. Au premier coup d’oeil, rien ne différenci­e cette berline de 5 mètres de long d’une auto réclamant du pétrole. Il faut dire que le style de la première génération était un brin alambiqué, uniquement dicté par des questions d’aérodynami­sme.

Poids lourd

Ceux qui conduisent une électrique ou une hybride ne seront pas perdus. Un appui sur le bouton « Start » et un témoin vert s’allume sur le tableau de bord indiquant que la voiture est prête à s’élancer. Malgré une augmentati­on de la puissance du moteur qui est passée de 113 kW (154 ch) à 134 kW (182 ch), les accélérati­ons ne sont pas aussi foudroyant­es que celles d’un modèle électrique, car avec 1900 kg, la japonaise est très lourde. L’hydrogène est stocké dans trois réservoirs de 700 bar pour une capacité totale de 5,6 kg : le plus grand est placé sous le plancher tandis que les deux autres se trouvent sous le coffre et derrière la banquette. Ils viennent alimenter une pile à combustibl­e, désormais plus compacte et installée sous le capot. Cette pile produit de l’électricit­é qui est ensuite stockée dans les batteries haute tension situées sur l’essieu arrière, tout comme le moteur. Pour ravitaille­r, un pistolet se connecte à la voiture et fait le plein en moins de cinq minutes, loin de la demi-heure de recharge des batteries d’une Renault Zoe ou d’une Tesla. Comptez une soixantain­e d’euros (environ 10 euros/kg) pour remplir les réservoirs. Toyota revendique une autonomie de 650 km en ne recrachant que de la vapeur d’eau. Surtout, le prix a baissé de 15 %. Même s’il faudra encore 67900 euros, la Mirai se positionne comme une option très intéressan­te face aux 100 % électrique­s que seront les futures Mercedes EQS (770 km) et Tesla Model S (plus de 600 km) qui avoisinero­nt les 100000 euros. Reste toutefois que rouler en Mirai s’avère compliqué, car il n’existe pour l’instant qu’une vingtaine de stations à hydrogène en France dont une grande partie est privée.˜

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