UNE PAGE (ANNOTÉE) SE TOURNE
Le spécialiste des livres électroniques Kobo fait un premier et grand pas dans le monde des blocs-notes numériques, avec une approche bien à lui.
POURQUOI ON EN PARLE
Le canadien Kobo (filiale du groupe japonais Rakuten) est le premier des grands fabricants de liseuses électroniques à se lancer sur le segment des blocs-notes grand format (10,3 pouces) – lesquels font aussi office, d’ailleurs, de livre électronique. Et la Elipsa entend bien faire de l’ombre au très bon Boox Note Air d’Onyx ainsi qu’au reMarkable 2 (voir Palmarès p. 58). Côté design, le blocnotes ressemble aux liseuses classiques de Kobo, notamment à la Libra H20 et à la Forma. L’écran est juste un peu décentré afin de laisser une plus grande surface préhensible sur le côté.
ON AIME
Adoptant la dernière technologie E Ink Carta 1200, l’écran au revêtement mat procure un grand confort de lecture. L’encre électronique s’avère en effet plus réactive (+20 %) et contrastée (+15 %) que la version précédente, la Carta 1000. Ce sentiment est renforcé par un assemblage sans faille et des plastiques de premier choix, ni durs ni trop brillants. Il est vraiment très agréable de lire sur cette large surface.
Côté prise de notes, l’Elipsa fait aussi valoir quelques sophistications bienvenues. Outre la conversion d’une écriture manuscrite en caractères d’imprimerie, il est possible d’insérer un dessin, un diagramme ou une équation mathématique. L’interface transforme ensuite les cercles ou carrés hésitants en formes parfaites, ou calcule automatiquement la formule précédemment écrite. Cela marche plutôt bien et fait tout de suite plus sérieux. Les étudiants apprécieront ces délicates attentions. D’autant que le stylet en aluminium est pourvu de deux boutons qui servent à activer, par exemple, la gomme, à changer de trait ou à surligner. Un surligneur qui plus est guidé pour s’aligner parfaitement avec le texte, pour un résultat plus propre que sur d’autres blocs-notes.
ON AIME MOINS
Si l’instrument d’écriture se montre sophistiqué, la sensibilité de l’écran tactile de l’Elipsa semble un peu en retrait par rapport à celle de ses concurrents. Contrairement à la plupart d’entre eux, Kobo n’exploite pas la couche tactile du japonais Wacom, mais une solution propriétaire. Par conséquent, les stylets des autres marques ne fonctionnent pas. De plus, en raison de l’absence de tout réglage de la température de couleurs, il s’avère impossible de limiter davantage la lumière bleue, notamment lorsqu’on lit avant de s’endormir. Enfin,
l’étui SleepCover fourni protège certes très bien l’appareil, mais alourdit considérablement l’ensemble.
CE QUE L’ON EN PENSE
L’Elipsa, qui se révèle être en plus une bonne liseuse, propose une prise de notes sophistiquée. Le stylet avec deux boutons, la reconnaissance de formes géométriques et d’équations, le surlignage guidé et le partage sur Dropbox en font un excellent outil pour les étudiants ou les professionnels devant annoter des documents.