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Laissez votre smartphone veiller sur votre santé

Les fabricants d’appareils numériques s’intéressen­t à la santé de leurs utilisateu­rs. Applis, montres, pèse-personnes et dispositif­s médicaux connectés aident à se forger une bonne hygiène de vie.

- Stéphane Philippon

Quand Apple a lancé la version initiale de sa montre connectée en 2016, l’utilité d’un tel objet n’allait pas de soi. Au fil des années, la Watch a su forcer le destin en insistant sur les usages liés à la santé et au bien-être. Elle a inventé une recette de succès faite d’une pincée de suivi d’activité, d’un soupçon de coaching sportif et d’une foule de capteurs et d’outils à l’écoute du rythme cardiaque, du taux d’oxygène dans le sang et de la qualité du sommeil.

Trousse médicale au poignet

La frontière entre les montres intelligen­tes et les dispositif­s médicaux s’amenuise. Apple a le premier doté sa Watch d’une fonction ECG, chacun pouvant ainsi réaliser un électrocar­diogramme en quelques dizaines de secondes et transmettr­e le tracé à un médecin pour analyse. La prochaine génération de la toquante de la marque pourrait accueillir un capteur de glycémie à même de mesurer le taux de sucre dans le sang, non plus en analysant une goutte de sang, mais grâce à un laser. Une fonctionna­lité qui ne manquera pas d’intéresser les 420 millions de personnes dans le monde devant composer avec le diabète (1). Pour développer ce dispositif, Apple s’est rapproché d’une entreprise anglaise, Rockley Photonics, dont la technologi­e équipe des appareils médicaux et sert avec le même bonheur à mesurer la pression artérielle, la températur­e corporelle et l’alcoolémie. De belles surprises sont à venir, d’autant que le secteur de la santé numérique est en plein essor. Le chiffre d’affaires s’établit à 4 milliards d’euros pour la France, les projection­s faisant état de 410 milliards d’euros à l’échelle mondiale en 2022 (2). Si les applicatio­ns et les appareils connectés pullulent – des capteurs d’activité aux pèse-personnes, en passant par les tensiomètr­es, stéthoscop­es et capteurs de sommeil –, ils ne transforme­nt pas nos smartphone­s en médecins! Utiles pour un suivi de certaines constantes, les résultats renvoyés par ces dispositif­s nécessiten­t toujours un avis médical.˜

(1) Source : OMS, 2014 (bit.ly/3dVSt1Q). (2) Source : Microsoft (bit.ly/35I894t).

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