Une nuit avec le télescope Stellina
Le tourisme spatial, ce n’est pas que pour les ultrariches. Grâce au télescope tout automatisé de la start-up française Vaonis, nous avons pu observer de magnifiques galaxies à plus de onze millions d’années-lumière de la Terre.
Cette année encore, le mois d’août offre aux amateurs et passionnés d’astronomie de jolis spectacles en perspective. Entre autres, la nuit du 12 au 13 durant laquelle les Perséides seront particulièrement visibles. Chaque été, cet essaim de météores constitué de débris de la comète Swift-Tuttle traverse tous les soirs notre ciel, du 20 juillet au 15 août environ. De quoi nous donner à nous aussi l’envie de nous lancer dans la quête aux étoiles. Mais tant qu’à faire, avec du matériel high-tech. En l’occurrence avec le Stellina de Vaonis, ce télescope connecté certes très cher (4000 euros), mais « destiné à rendre l’observation du ciel accessible à tous », nous avait assuré son créateur français Cyril Dupuy, dans un précédent numéro (no 942, p. 8). L’occasion rêvée d’en avoir le coeur net.
Le cosmos dans mon jardin
Il faut dire que l’appareil a de quoi intriguer. Il ne ressemble en rien à l’idée que l’on se fait d’un télescope. Pas de long tube, pas d’oculaire, mais un objet blanc de forme un peu carrée entièrement contrôlable avec une application. Nous avons pris la décision de le tester au début de l’été, la saison étant déjà propice à l’observation spatiale. Naturellement, nous avons dû patienter un peu, le mois de juillet s’étant transformé en mois de novembre pluvieux et frais. Nos essais n’ont donc réellement commencé que dans la nuit du 16 au 17. Les conditions n’étaient alors pas encore optimales, à cause de la pollution lumineuse de la ville, mais cela nous a permis de vérifier l’efficacité du filtre dont le Stellina est équipé, justement censé résoudre en partie ce problème.
Après quelques minutes d’analyse du ciel pour se repérer, le Stellina est calibré, prêt à nous faire découvrir les tréfonds de l’invisible