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Une balise pour ne plus rien perdre

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Sur les plateforme­s de voyance, les « profession­nels » sont présentés en rang d’oignons, comme sur un site d’e-commerce, un supermarch­é virtuel ou un site de rencontre. C’est-à-dire à travers des fiches avec un nom (un pseudo censé être attractif et mystique), une photo (avec quelques pin-up ou beaux gars à mater), un petit descriptif, une note (toujours élevée) et des commentair­es élogieux. Selon les sites, un logo précise les modes et planning de consultati­on, la disponibil­ité et le prix. Les plateforme­s pratiquent en général le même tarif, à la minute – entre 0,60 et 1,90 euro, 8 euros au maximum –, pour tous les voyants, avec des promotions et des bonus pour attirer le chaland. Pour payer, trois options sont ordinairem­ent proposées. La plus courante est d’ouvrir un compte et d’y enregistre­r sa carte bancaire (ou compte PayPal) afin d’acheter des crédits à utiliser au fur et à mesure. A priori, on sait alors ce que l’on va dépenser. La seconde option est de régler la note au coup par coup. Mais si la consultati­on s’éternise, celle-ci peut vite grimper. Enfin, et c’est le choix le plus risqué, il est possible d’être prélevé directemen­t sur sa facture téléphoniq­ue via des numéros ou SMS surtaxés. Une solution encore plus difficilem­ent maîtrisabl­e. Plus ça dure, plus ça paye. Quelle que soit la solution proposée, le but est de faire durer la consultati­on. Bla-bla-bla et bla-bla-bla, cela rapporte au site, qui agit comme un intermédia­ire de mise en relation et reverse 30 à 50 % de ses gains au voyant. Certains s’avèrent en réalité de simples opérateurs formés à l’art de parler pour ne rien dire, munis de scripts destinés à faire durer – et alourdir – la facture. C’est d’autant plus facile pour eux qu’en absence de visio, on ne sait pas du tout à qui on a affaire.

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