DES AFFAIRES PARFOIS TRÈS RENTABLES
Ces indépendants maîtrisent parfaitement les réseaux sociaux et adaptent les arts divinatoires aux codes des influenceurs, de YouTube à Instagram en passant par les podcasts. L’instagrameuse. Beaucoup de voyants exercent à temps partiel, même très partiel, en complément de revenu. C’est le cas de Mélissa Ahouandogbo, 30 ans. Polyvalente, autodidacte, créative, elle travaille en temps normal comme responsable dans une galerie d’Art. Mais le soir venu, elle oeuvre comme diseuse de bonne aventure, – ou plutôt « Fortune teller 2.0 », préfère-t-elle dire – sur le réseau social Instagram (1400 abonnés). En s’abonnant à son compte, The girl who knows, via un smartphone, on la voit tirer les cartes depuis son boudoir de la Colle-sur-Loup, près de Nice. Elle fait en même temps la promotion de sa boutique en ligne d’objets divinatoires. Le touche-à-tout. Bruno Charvet se présente comme un médium 2.0. Sa chaîne YouTube, Bruno, un nouveau message (94000 abonnés), abrite plus de 120 vidéos de consultations privées ou de séances filmées dans la rue (bit.ly/3ww9E0A). Elles sont reprises et commentées sur son compte Facebook (75000 abonnés), son site web et sous forme de podcasts sur Deezer, Spotify et Apple Podcasts. Il fait ainsi la promotion de sa spécialité : transmettre les messages des morts. « Je suis connecté à un réseau social extraordinaire : les âmes des personnes disparues », présente-t-il modestement. Cette stratégie marketing sur internet sert la promotion de ses livres, de son cabinet de consultation ainsi que des séances collectives publiques qu’il organise 25 fois par an. Vrai ou faux médium, qu’importe! À 18 euros le livre, 300 euros la séance privée et 34 euros la place en salle, son affaire semble bien rentable. La youtubeuse. Comme Bruno Charvet, mais avec des cartes, Laura Intuitive utilise sa chaîne YouTube (bit.ly/3kaIYQz) pour rentabiliser son affaire, une boutique en ligne de produits ésotériques liés à la lithothérapie et aux chakras, aux pendules et autres bracelets magnétiques. C’est plus artisanal, mais ça marche, puisque sa chaîne compte plus de 120000 fans.