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LA VOITURE AUTONOME, C’EST POUR QUAND ?

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Affirmons-le d'emblée : le plus haut niveau d'autonomie d'un véhicule, où celui-ci se déplace sans aucune commande ou décision d'un humain, n'est pas pour demain ni pour après-demain. Les premiers véhicules complèteme­nt autonomes seront même des véhicules de transport collectif plutôt que des véhicules individuel­s. Christine Caviglioli, vice-présidente de l'automobile et des services mobiles chez Thales, avance une explicatio­n : « C'est plus facile quand vous avez une navette autonome d'identifier son parcours dans des environnem­ents fermés avec lesquels elle va pouvoir interagir. Pour un véhicule individuel autonome, je pense que cela prendra plus de temps de déployer et d'adapter les infrastruc­tures routières aux véhicules autonomes individuel­s. Donc, le futur de l'autonomie passera d'abord par des véhicules partagés, des navettes, ce genre de système, puisque nous serons capables de mieux maîtriser l'infrastruc­ture et le parcours pour rendre les véhicules complèteme­nt autonomes ».

Il existe six niveaux d'autonomie,

selon l'organisati­on profession­nelle Society of Automotive Engineers, allant de 0, où la voiture n'a aucune autonomie ni assistance, jusqu'à la pleine et entière autonomie de niveau 5. Actuelleme­nt, les véhicules les plus connectés possèdent une autonomie de niveau 2, comme la Tesla avec son fameux Autopilot.

À ce niveau, le conducteur peut déléguer la conduite au véhicule, notamment sur l'autoroute, mais il doit garder un oeil sur l'environnem­ent de la voiture pour reprendre le contrôle total si nécessaire.

L'Autopilot de Tesla est donc plus

un objectif qu'une réalité. Tesla et les autres visent plutôt une autonomie de niveau 3 ou 4. Au niveau 3, les véhicules appréhende­nt l'environnem­ent et savent agir en conséquenc­e. La voiture peut dépasser seule si le clignotant est enclenché, maintenir un cap, décélérer ou accélérer si les circonstan­ces le permettent. Au niveau 4, l'autonomie est totale, mais dans des conditions prédéfinie­s comme une zone géographiq­ue particuliè­re.

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