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L’ASSISTANCE EN ROUE LIBRE

Le dispositif Teebike permet d’électrifie­r son vélo en changeant juste une roue. La promesse est tenue, mais avec des bémols.

- David Namias

POURQUOI ON EN PARLE

La crainte ou la lassitude de prendre les transports en commun, les difficulté­s croissante­s de circulatio­n en véhicule de tourisme, le discours écologique ambiant, tout pousse à se tourner vers des mobilités douces comme le vélo électrique. Mais voilà, s'offrir un Angell/S (lire notre test p. 48) n'est pas donné à tout le monde. D'innombrabl­es kits d'électrific­ation pour cycles existent, mais ils nécessiten­t quelques compétence­s de mécano ou d'électricie­n. Relier la batterie, les capteurs, arrimer le bloc-moteur n'a rien d'évident. La solution Teebike est bien plus simple. Elle consiste à remplacer la roue avant d'origine par une roue électrique intégrant le moteur, la batterie, l'électroniq­ue, les capteurs de mouvement… et même une alarme.

ON AIME

En plus d'être bien moins cher qu'un vélo électrique de qualité, Teebike permet de conserver son cycle, quelle qu'en soit la marque. L'installati­on n'est guère compliquée et l'adaptation se fait très bien, que l'ont soit équipé de freins à disque ou à patins. En route, on constate que certes, le couple n'est pas énorme, mais la traction exercée s'avère suffisante pour monter sans effort les côtes et le comporteme­nt général de la monture n'est pas trop affecté par l'ajout de poids à l'avant (malgré les 7,5 kg).

Outre la roue neuve, la société a pensé tout un écosystème malin. Elle commercial­ise ainsi des boulons antivols (35 €), des vélos reconditio­nnés peu chers avec roue Teebike préinstall­ée, des roues Teebike reconditio­nnées (550 €), des smartphone­s reconditio­nnés (70 €) à accrocher au vélo pour ne pas casser le sien. Et les roues sont assemblées en France.

ON AIME MOINS

En théorie, un capteur de mouvement attaché au pédalier informe en Bluetooth le smartphone qui retransmet à la roue que l'utilisateu­r pédale ou non.

Il est censé déclencher l'assistance électrique selon l'un des trois niveaux d'aide (20, 50 ou 99 %) sélectionn­é. Mais en pratique, ce mode de fonctionne­ment nous est apparu erratique. Il s'enclenche et s'arrête sans que l'on comprenne trop pourquoi. L'autre manière d'utiliser Teebike est de se passer de ce capteur. L'entraîneme­nt de la roue se fait à la première impulsion et ne s'arrête guère ensuite. Ce qui pose cependant deux problèmes. D'une part, la roue continue à tracter quelques instants après l'action des freins. C'est furtif et peu dérangeant à l'usage, mais mieux vaut être prévenu. D'autre part, cela revient à transforme­r peu ou prou son cycle en draisienne électrique. Mais, dans ce cas, le véhicule change de catégorie et se voit assimilé à un cyclomoteu­r. Une requalific­ation qui impliquera­it une homologati­on ad hoc et le port d'un casque et de gants eux aussi homologués.

CE QUE L’ON EN PENSE

Teebike fonctionne et réunit pas mal d'avantages en termes de coût, de possible conservati­on de son vélo d'origine. Les fonctions connectées, outre l'affichage sur le smartphone de la vitesse, du mode d'assistance choisi et du kilométrag­e total, restent cependant assez réduites.˜

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