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LES TESTS DE LA QUINZAINE

Ce nouveau vélo connecté Made in France combine élégance et électroniq­ue de pointe. Mais il a des défauts pour son prix élevé.

- Patrick Bertholet

POURQUOI ON EN PARLE

Le constructe­ur français Angell lance son deuxième vélo connecté, le modèle S. Il est un peu moins sportif, mais plus confortabl­e et plus féminin que le spécimen lancé au printemps. Conçu pour les urbains exigeants, ce vélo de luxe élaboré et fabriqué en France affiche une finition grand luxe et des fonctions connectées de haute volée. Mais son tarif de presque trois mille euros est-il vraiment justifié ?

ON AIME

En ville, il attire tous les regards, cet Angell /S, avec ses lignes épurées, ses roues à flancs réfléchiss­ants et sa drôle de batterie, à l'arrière, bardée de feux de position. Imaginé par le designer Ora-ïto, cette machine est assurément séduisante, compacte, assez légère (16 kg) et équipée d'un écran couleur tactile pour la navigation. Le cadre en aluminium et la fourche en carbone sortent des fonderies du groupe Seb, à Is-Sur-Tille, en Côte-d'Or. L'électroniq­ue, elle, est conçue à Toulouse. Seuls le moteur, la batterie et certaines pièces mécaniques sont importés d'Asie. Ce vélo se montre très agréable à piloter et assez nerveux pour la jungle urbaine. On aime aussi la lisibilité de l'écran de navigation, qui doit toutefois être couplé à un smartphone pour assurer le guidage. Très fort, le système signale les changement­s de direction en faisant vibrer les poignées du guidon. Mention bien pour l'appli mobile, simple à utiliser et riche en fonctions. Elle fournit des informatio­ns sur le vélo (niveau de batterie, alerte et localisati­on en cas de tentative de vol, version du logiciel interne…) et sur la navigation (création d'adresses, historique des parcours, calories dépensées…). On aime, enfin, l'autonomie confortabl­e offerte par la batterie, environ 70 km avec le mode d'assistance intermédia­ire.

ON AIME MOINS

L'ennui, c'est que le système de navigation semble assez capricieux. Lors de nos tests, effectués à Paris, nous avons souvent dû relancer le calcul du parcours en route suite à l'interrupti­on du guidage. Le problème devrait être réglé par une mise à jour du vélo ou de son appli. Autre déception, malgré son prix très élevé, le vélo est fourni sans le moindre accessoire de « confort », comme les garde-boue (89 euros), la béquille (19 euros) ou le portesacoc­he (80 euros). A savoir enfin, l'Angell /S est un peu petit pour les personnes de plus d'1,75 m, qui préféreron­t l'Angell – sans S – du fabricant français.

CE QUE L’ON EN PENSE

Puissant et maniable, surtout pour les personnes de moins d'1,75 m, ce superbe vélo se démarque de la concurrenc­e par ses fonctions connectées. Mais à ce prixlà, nous sommes déçus par le manque de fiabilité du système de navigation et l'absence de certains accessoire­s.˜

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