SAMSUNG PLIE L’AFFAIRE
Une fois ouvert, il est censé remplacer une tablette. Voici la troisième itération du smartphone pliant grand format du géant coréen.
Une chose est sûre, le Samsung Galaxy Z Fold 3 ne passe pas inaperçu : d’abord parce que, pour le déplier, on le tient à deux mains, comme un livre. Ensuite, car les appareils de ce genre ne sont pas légion. Smartphone, tablette ? Il est censé remplacer les deux! Avec son écran au dos, l’appareil plié s’utilise comme un smartphone classique qui paraît juste un peu épais et un brin étroit. Ouvert, c’est une espèce de tablette dotée d’un bel affichage qui arbore cependant en son milieu une pliure bien visible.
Pour cette nouveauté, la charnière du Fold 2 a été reconduite et respire la solidité. Désormais résistant à l’eau, avec l’écran au dos protégé par du verre Gorilla Victus de dernière génération – censé moins se rayer et supporter une chute de deux mètres –, ce smartphone met en confiance. Dans la poche, il paraît au début lourd, puis ne se révèle pas plus gênant que les autres smartphones grand format. L’écran placé au dos reste praticable pour les tâches courantes. Pour le reste, la configuration à base de processeur Snapdragon 888 et l’excellente maîtrise de la photo grâce aux trois objectifs – y compris en conditions de basse lumière – confirment une sensation de grande maîtrise technique.
Évidemment, ce Fold 3 prend tout son sens une fois ouvert. Le format proche d’un 4/3 laisse des barres noires lors de la lecture d’un film, mais il est sans pareil pour la navigation internet ou la consultation de documents. Côté logiciel, Samsung force certaines applications (depuis le sous-menu Labs des Fonctions avancées) à s’adapter au mode «plié», en divisant habilement l’écran une fois celui-ci orienté avec la pliure horizontale. La vidéo Netflix ou MyCANAL s’affiche ainsi sur sa moitié supérieure, les options de lecture étant reléguées sous la pliure. L’inclinaison de la partie supérieure de l’écran se règle avec beaucoup de précision, grâce à la résistance bien pensée de la charnière.
Que de reflets sur le beau et lumineux écran dépliable! En intérieur, ce n’est pas vraiment gênant, mais dehors, attention les yeux. Le film plastique qui recouvre la dalle demeure, même renforcé par rapport au précédent, assez fragile, de sorte que le Fold 3 n’est compatible qu’avec un modèle du stylet S Pen, conçu pour ne pas rayer la surface interne, mais sans logement pour le garder à portée de main – excepté des étuis, encombrants, vendus par la marque. Enfin, l’autonomie nous a paru assez moyenne.
Le Galaxy Z Fold 3, encore imparfait, progresse à grands pas au moins sur la partie logicielle et la solidité. Les voyageurs adeptes du nomadisme numérique lui trouveront aisément une place dans leur équipement. Pour les autres, il reste – au vu de son prix, certes en baisse, mais toujours élevé – certainement dispensable.