Des pratiques abusives
Je souscris à 150 % au courrier de Gilles Loiseau (n° 959, p. 7). Dans vos tests, vous notez négativement des produits qui ne lisent pas une majorité de formats. Or il existe des logiciels qui permettent de passer du format audio WMA au MP3 ou FLAC, idem en vidéo.Alors pourquoi les remarques négatives sur des absences de format, sur les produits que vous analysez, deviennent quasi absentes pour les liseuses Kindle qui ne lisent pas LE format majoritaire des livres numériques? Que je sache, l’ePub n’est pas un format ésotérique utilisé par une minorité de spécialistes. Vous induisez en erreur vos lecteurs, en ne mettant pas davantage en exergue ce manque flagrant des Kindle car, ne tournons pas autour du pot, il n’y a pas que les livres du domaine public qui circulent en ePub. Si Amazon ne propose pas ce format, ce n’est pas par économie, le coût de cette fonction serait quasi nul pour eux. Non, c’est pour bloquer leur clientèle dans un format propriétaire. Expliquez donc à vos lecteurs comment ils vont faire pour lire les livres qu’ils ont achetés chez Amazon s’ils acquièrent ultérieurement une Kobo ou autre. Je n’ai pas encore lu d’articles dans 01NET qui expliquent comment enlever les DRM sur les livres achetés sur Amazon. Je doute que le logiciel Calibre le fasse. Et puis il faudrait nous expliquer comment, dans vos critères, la nécessité de passer par un logiciel externe au produit testé, fonctionnant de plus sur un autre support, ne soit pas rédhibitoire : Calibre fonctionne-t-il sous Android pour ceux qui utilisent une tablette? Sous Chrome OS pour ceux qui ont un Chromebook? Je suis d’accord avec M. Loiseau, vous cautionnez des pratiques commerciales abusives.
Nous ne sommes pas dupes. Bien sûr qu’Amazon enferme ses clients dans son écosystème, comme nombre d’autres acteurs du numérique ! Devrions-nous pour autant classer la Kindle dernière de nos comparatifs, derrière des liseuses moins abouties, en faisant fi des qualités de ce produit ? Ce n’est pas notre parti pris. Mais la publication de votre courrier, à la suite de celui de Gilles Loiseau, ne vous prouve-t-il pas que nous sommes prêts à ouvrir le débat sur le sujet ?