UNE FORTE DEMANDE EN LIGNE DE PIÈCES DÉTACHÉES 3D
Pour des besoins ponctuels, nul besoin d’investir dans une coûteuse installation. Les sites d’impression en ligne prennent le relais.
Une seule pièce vous manque et tout est dépeuplé. Le problème, c’est ce bouton de machine à laver, ce cache de télécommande, ce manchon d’aspirateur, cette poignée désormais introuvable et dont l’absence rend l’objet auquel il se rapporte inesthétique, voire inutilisable. Que faire ? Investir dans une imprimante 3D? La solution semble quelque peu surdimensionnée s’il s’agit d’un besoin isolé. C’est là que les services d’impression 3D en ligne entrent en jeu. Leurs avantages sont nombreux, comme le souligne Thomas Sulmon, en charge des pièces détachées pour la plateforme Happy 3D de Boulanger. Les pièces de rechange ainsi façonnées « sont imprimables à tout moment » et « disponibles à vie, même dans quinze ans », indiquet-il. L’idée, c’est de « favoriser une économie circulaire en intégrant Happy 3D au parcours de réparation », en substitut « des pièces neuves ou de réemploi ». Lancée en 2016, la plateforme avait été un peu délaissée avant de connaître ces derniers temps un regain d’intérêt.
Le paradis des bricoleurs
Le nerf de la guerre, ce sont les modèles 3D. Boulanger n’en propose pas moins de « 1500 », d’après Thomas Sulmon, qui indique en outre que les pièces d’aspirateur suscitent un très grand d’intérêt. « Nous avons des pièces Dyson fournies par la communauté », relate notamment le responsable, qui travaille surtout avec les marques de la famille Mulliez (propriétaire de Boulanger), telles Décathlon ou Leroy Merlin. Une fois le modèle 3D validé, l’impression proprement dite est réalisée par la plateforme collaborative Freelabster. Seule limite : « les pièces en contact avec la nourriture ou susceptibles de subir une forte contrainte mécanique ne sont pas imprimables », avertit le cadre de chez Boulanger. Bon à savoir, les impressions en métal ou en nylon offrent quant à elle une résistance et une durabilité sans comparaison avec celle en plastique (PLA) ou en résine effectuées chez soi. Reste le coût, exorbitant (comme en témoigne le tableau ci-dessus) si l’on adopte un point de vue industriel, mais totalement acceptable si l’opération offre une seconde vie à l’objet ainsi réparé.