Feu vert pour le Wifi 6E en France
C’est fait. La toute dernière évolution du Wifi est officiellement autorisée en France, quelques mois après son approbation par l’Union européenne. Publiée au Journal Officiel le 1er décembre, la décision ouvre l’accès à une partie de la bande radio des 6 GHz exploitée par le Wifi 6E (étendu), en plus du 2,4 et du 5 GHz du Wifi 6 actuel. Cette allocation de fréquence autorise un gros gain de débit et un temps de latence plus court. Certains smartphones et routeurs haut de gamme sont déjà compatibles avec cette norme, qui devrait rapidement s’imposer dans de nombreux appareils connectés.
Entre octobre 2020 et octobre 2021, à la demande du gouvernement, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a effectué quelque 3 000 mesures avant et après la mise en route de sites 5G disséminés sur tout le territoire. Il en ressort que notre niveau d’exposition aux ondes est sensiblement le même, avant et après la mise en service, sauf dans la bande des 3,5 GHz où il est noté une « augmentation moyenne de 16 % ». En simulant un trafic plus important pour anticiper une augmentation du nombre d’abonnés, l’agence prévoit que la hausse atteindra 20 % pour cette plage spécifique au réseau 5G. Pour les fréquences plus basses,
700 MHz et 2,1 GHz, déjà utilisées par la 4G, l’exposition « reste stable » malgré le passage au nouveau réseau. D’une manière générale, l’ANFR se veut rassurante puisque les seuils réglementaires d’exposition sont, affirme-t-elle, encore loin d’être atteints. Mais des questions demeurent : qu’en sera-t-il quand la 5G dite standalone (qui fonctionne sans les infrastructures de la 4G) sera déployée, à partir de 2023 pour le public ? Et surtout, comment les choses vont-elles évoluer lorsque la bande des 26 GHz – celles des ondes millimétriques – sera activée ? À surveiller.
SELON L’ANFR, LA 5G N’A PAS ENTRAÎNÉ DE SUREXPOSITION AUX ONDES