La crainte d’une attaque électromagnétique
En ces jours de guerre où le président russe déclare vouloir prendre le contrôle de toute l’Ukraine, je repense à une question que je me suis posée lors du projet américain d’anéantir la chaîne nucléaire de l’Iran, et qui redevient d’actualité puisque le président ukrainien s’est plaint d’une attaque aérienne de la principale tour de télécommunications de Kiev. Je pense que cette question pourrait faire l’objet d’un article de fond dans 01NET concernant les conséquences d’une attaque aérienne électromagnétique qui présenterait l’avantage de ne pas porter atteinte aux vies humaines, de ne pas entraîner de destructions physiques massives et de ne pas pouvoir être l’objet de reportages vidéo, mais qui n’est pas sans poser de nombreuses questions. En l’occurrence, quelle est la sensibilité de nos sociétés de plus en plus gérées par ces circuits informatiques à une attaque électromagnétique? Quelle est la gamme de puissances pouvant être mise en oeuvre par un pays belligérant? Quels effets aurait une déflagration aérienne de cette nature dans le temps et dans l’espace? Y aurait-il un risque par contagion de perturber durablement l’ensemble des réseaux, y compris ceux de l’attaquant à l’image des gaz létaux dont l’usage a été abandonné après la Première Guerre mondiale au vu des conséquences incontrôlables? Une protection plus ou moins sélective est-elle envisageable pour l’attaquant et pour les attaqués au niveau national, régional, individuel?
Vos questions sont effectivement intéressantes. Nous aurons l’occasion de revenir dans un tout prochain numéro sur l’armée du futur, et donc d’évoquer en même temps les nouvelles armes technologiques dont elle dispose.