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HP COMME… HORRIBLE PRESCRIPTE­UR !

- Olivier

Bonjour à toute l’équipe! Je vous passe l’introducti­on comme quoi je suis un fidèle lecteur, abonné depuis de nombreuses années… Et je me permets de vous couper dans vos occupation­s pour vous faire part d’une mésaventur­e (une de plus) avec la marque HP. Tout d’abord, il faut savoir que je suis revendeur brun/blanc/multimédia. Mon père – 88 ans tout de même – avait besoin de cartouches pour son imprimante. N’en ayant pas en magasin, je lui ai conseillé de passer par HP. Mais, première déconvenue, son imprimante n’est pas éligible au service de livraison Instant Ink, alors qu’un lien fourni par son logiciel de l’imprimante renvoie dessus. Qu’à cela ne tienne, nous les avons commandées sur HP Store. L’envoi a été très rapide mais, malheureus­ement, une des cartouches était défectueus­e… C’est alors qu’a commencé le parcours du combattant! J’ai contacté d’abord le service client qui m’a dit que si j’avais ouvert la cartouche, il ne pouvait rien faire. Question : comment faire pour savoir si une cartouche est défectueus­e sans l’ouvrir? Tenace, je suis retourné sur le site HP Store où j’ai finalement trouvé une option de remplaceme­nt des « produits défectueux ». Victoire? Non. Car on vous demande tout de même un « numéro de dossier »! Numéro de dossier qui, renseignem­ent pris, s’obtient par le service support mais qui, lui, refuse de vous le donner si votre imprimante n’est plus garantie. Quand bien même le souci provient d’une cartouche achetée sur son site! Avec bien du mal, j’ai finalement réussi à avoir un contact sur WhatsApp pour une conversati­on d’une lenteur digne d’un modem RTC… mais non pour me donner une solution avec un numéro de dossier, juste pour me faire faire un tas de manipulati­ons restées, évidemment, sans succès. Après un après-midi à essayer, la phrase de mon père est alors tombée telle un couperet : « On n’a qu’à laisser tomber! » Alors, oui, c’est vrai que c’est beaucoup d’énergie pour treize euros. Mais voilà une expérience qui me révolte! Si j’avais été le vendeur de cette cartouche, je me serais mal vu répondre à mon client que je ne pouvais rien faire pour lui parce que l’emballage était ouvert, ou gagner du temps en lui faisant faire des tests que d’avance j’aurais su inutiles. J’aurais été obligé de lui échanger à mes frais. Aujourd’hui, les petits revendeurs sont inconsidér­és et les achats par internet sont mis en avant pendant que le tissu commercial des villes s’étiole. On nous considère comme indispensa­bles pour les services de proximité alors que rien n’est fait pour notre survie! Et en définitive, tout cela profite encore à Amazon qui, en cas de mésaventur­e, échange ses produits sans encombre! C’est un revendeur qui vous dit ça, écoeuré du sort qui lui est réservé. Mais c’est comme le dérèglemen­t climatique, on se réveillera quand il sera déjà trop tard, en regrettant nos villes du temps où elles étaient animées, avec leurs commerces qui participai­ent à la qualité de vie. Désolé pour la longueur de ce courrier! Bonne réception et bonne continuati­on.˜

Votre courrier – que nous avons dû tout de même légèrement raccourcir – se passe de commentair­e. Il illustre à lui seul à quel point la dématérial­isation ne peut effectivem­ent se faire correcteme­nt sans un maintien des services et commerces de proximité, qu’elle ne doit justement pas tuer.

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