EDUSIGN CASSE LES CODES DE L’ENSEIGNEMENT
Entre cours dans le métavers et systèmes de gestion des élèves, la start-up basée à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) repense la formation professionnelle et l’éducation à l’ère de l’internet décentralisé.
Fondée en mars 2020 par trois jeunes entrepreneurs, Dylan Teixeira, Grégoire Chantegrel et Elliot Boucher, issus d’écoles de management, Edusign consistait au départ en un service de feuilles d’émargement digitales. La start-up entend désormais aller plus loin dans la numérisation des organismes de formation pour lutter contre le décrochage scolaire. « Nous voulons rendre la formation de plus en plus digitale pour qu’elle puisse être accessible de partout et que personne ne soit laissé sur le côté, nous confie Elliot Boucher. Notre objectif est d’utiliser les technologies actuelles et futures pour réduire et anticiper le décrochage scolaire. »
Et pour y parvenir, Edusign n’hésite pas à miser sur la réalité virtuelle et les mondes virtuels. Le but ? « Faciliter l’engagement des élèves en développant leur curiosité et l’intérêt pour l’enseignement grâce à une nouvelle organisation de l’apprentissage qui ouvrira des possibilités bien plus importantes qu’aujourd’hui, nous assure Elliot Boucher comme suivre un cursus international depuis chez soi, dans le métavers ».
De la même manière que l’utilisateur est remis au centre de l’équation avec le web 3.0, Edusign s’attache à remettre l’étudiant au centre du système éducatif. Pour autant Elliot Boucher reste lucide : le métavers et le web 3.0 dans l’enseignement, ce n’est pas pour tout de suite. « L’éducation est encore en train d’assimiler le web 2.0, temporise le cofondateur d’Edusign. Même si la Covid et les confinements ont favorisé et accéléré la transition, cela prendra du temps avant que le web 3.0 soit adopté par l’école ». Pourtant, certaines structures commencent à se développer autour de ces thématiques et proposent déjà des formations pour l’internet décentralisé, comme le Metaverse College, qui a ouvert ses portes à la rentrée dans le quartier d’affaire de La Défense, près de Paris. Accessible à partir du bac +3 et délivrant des certifications professionnelles reconnues par l’État aux niveaux 6 et 7, l’école propose de former les étudiants à la Fintech (cryptomonnaie, blockchain et méta patrimoine), à l’art numérique (NFT et design d’oeuvres digitalisées), au big data ou au développement d’univers virtuels.