‘‘Nous avons besoin du soutien des collectivités”
TROIS QUESTIONS À PIERRE-ANDRÉ GONDREXON, MEMBRE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE FRANCE ESPORTS
Fondée à l’initiative du gouvernement, votre association oeuvre depuis 2016 à développer les sports électroniques en France. Elle dispose à présent de quatre antennes régionales. Quelle est leur mission ? Elles assurent un double objectif : créer du lien entre les acteurs régionaux (clubs, associations, organisateurs d’événements, etc.) d’une part, notamment grâce à des serveurs Discord (une messagerie très populaire auprès des joueurs), et d’autre part faire connaître ces acteurs régionaux auprès des collectivités.
La loi de finances 2024 prévoit une baisse de la TVA pour les événements d’e-sport, comme vous le demandiez depuis des années. Qu’attendez-vous d’autre des pouvoirs publics ?
Les équipes se montent dans de petits cercles, entre connaissances, et il n’y a pas de vie associative autour. Nous avons besoin du soutien des collectivités, des départements, des régions, pour mieux encadrer la pratique de l’e-sport, afin de faire émerger des clubs et des événements de toutes les envergures, comme dans le sport traditionnel.
Justement, la Semaine olympique de l’e-sport, organisée par le Comité international olympique (CIO), devrait se tenir fin 2024, après les JO de Paris. La France a-t-elle déposé sa candidature ? Aujourd’hui, aucun dossier de candidature n’a été déposé officiellement. Il n’y a pas de cadre sûr et arrêté de ce que l’événement doit devenir pour le CIO. Pour nous, l’idéal serait, a minima, d’y ajouter des jeux plus classiques comme League of Legends, et pas seulement des simulations sportives. Nous souhaitons aussi que tout l’écosystème de l’e-sport soit impliqué dans l’événement, et pas porté uniquement par le CIO.