01Net

MATÉRIEL ET CONTRAT, LES MEILLEURES OPTIONS POUR RÉDUIRE LA FACTURE

De plus en plus abordables et performant­es, les installati­ons solaires en toiture sont aujourd’hui rentabilis­ables en moins de dix ans, dans la plupart des régions de France. À condition de bien choisir.

-

Produire soi-même son énergie, au moins en partie, pour la payer moins cher? Les Français sont de plus en plus nombreux à sauter le pas, le plus souvent grâce à des panneaux solaires photovolta­ïques installés sur le toit de leur maison. Pour la seule année 2023, selon le gestionnai­re du réseau électrique français Enedis, le nombre d’installati­ons résidentie­lles a bondi de 83% par rapport à l’année précédente, pour un total actuel de 460 000 foyers équipés.

Les installati­ons les plus courantes affichent une puissance de 3, 6 ou 9 kilowatts-crête (kWc), l’unité de mesure officielle pour les panneaux solaires. Elle correspond à leur puissance en pic (ou crête) dans des conditions optimales, c’est-à-dire orientés plein sud, inclinés à 30 degrés et sans ombre portée. Un bon panneau moderne, d’une surface d’environ 2 mètres carrés, produit entre 375 et 500 watts-crête en plein soleil.

Autoconsom­mation et revente, la formule idéale

Pour une installati­on de 6 kilowatts-crête, il faut donc compter entre 12 et 16 modules. La production réelle dépend évidemment du taux d’ensoleille­ment, très variable d’une région à l’autre, mais aussi du rendement des panneaux, c’est-à-dire du rapport entre l’énergie qu’ils produisent et celle qu’ils reçoivent du soleil. Les panneaux dits «monocrista­llins», dont chaque cellule est constituée d’un unique cristal de silicium, s'avèrent les plus efficaces, avec un rendement de 20 à 24% – contre de 13 à 18% pour les modèles «polycrista­llins». La production dépend aussi du format et la qualité de l’onduleur, qui transforme le courant continu à basse tension des panneaux solaires en courant alternatif. Il peut être intégré dans chacun des panneaux solaires de l’installati­on – on parle alors de micro-onduleurs – ou bien déporté dans un gros boîtier placé dans l’habitation. Les micro-onduleurs présentent l’avantage de mieux réguler la production que les modèles centralisé­s, mais ils coûtent plus cher et s'avèrent plus compliqués à remplacer en cas de panne.

La rentabilit­é d’une installati­on solaire dépend aussi de son mode d’exploitati­on. Le plus avantageux est celui dit de «l’autoconsom­mation avec revente du surplus». Il consiste à exploiter au maximum l’énergie des panneaux pour alimenter les appareils de la maison, puis revendre l’excédent éventuel à EDF OA (pour obligation d’achat), en charge de la rémunérati­on de l’électricit­é photovolta­ïque au nom de l’État. L'exploitati­on en «revente totale», où l’électricit­é solaire est vendue et non consommée sur place, suppose, pour être rentable, de synchronis­er la consommati­on et la production.

Pour quelle rentabilit­é ?

Pour y voir plus clair, nous avons interrogé une dizaine d’acteurs – dont Total Énergies et EDF, qui n’ont pas souhaité nous répondre – pour une installati­on de 6 kW située dans le Loiret. La famille concernée dépense 2 350 euros par an en électricit­é, pour une consommati­on d’environ 9 300 kWh. Sur devis, on nous promet entre 900 et 1 300 euros d’économies annuelles, pour un investisse­ment initial de 12000 à 16000 euros, rentabilis­é en 8 à 9 ans.

Les écarts s’expliquent par le choix du matériel – globalemen­t très bon – mais surtout par l’estimation de la production annuelle et du taux d’autoconsom­mation, qui varie de 30 à 70% selon les devis. Aux projection­s optimistes de Groupe Verlaine ou Engie, nous préférons les propositio­ns plus modestes, mais crédibles, d’Écosystème durable ou d’Ensio. Rappelons qu'il est préférable de faire appel à une entreprise qualifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnem­ent) pour l'installati­on, afin de bénéficier des aides d’État et du rachat de l’électricit­é à prix garanti.˜

 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France