Ce week-end, les gamers s’affrontent lors de la coupe du monde d’e-sport
Ce week-end, l’ESWC Winter 2017 accueille la finale de la Coupe du monde de « Just Dance »
Ce week-end, l’e-sport débarque en force au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris (15e), pour l’ESWC Winter 2017. Aux côtés des incontournables compétitions de « Call of Duty », se jouera la finale mondiale de « Just Dance ». Non, pas « Dance Dance Revolution », l’autre jeu de danse, celui auquel l’exministre de la Culture Fleur Pellerin joue avec sa fille.
Edité depuis 2009 par Ubisoft, « Just Dance » doit son titre à un tube de Lady Gaga. Après des débuts sur la Wii, il est désormais jouable sur PlayStation et, surtout, sur Xbox, grâce à la Kinect et sa reconnaissance des mouvements. L’objectif du jeu est en effet de reproduire à la perfection la chorégraphie à l’écran, ce qui demande de la technique, ainsi que de la personnalité, de l’artistique. Mais le mieux est encore de demander un petit tuto à Dina, double championne de France, vicechampionne du monde et qualifiée pour la Coupe du monde. Dina fait partie des 18 participants – et des deux Français, avec Manu – de cette grande finale, qui sera retransmise en direct sur le site de TF1. Preuve supplémentaire de l’avènement du e-sport en France, après le lancement d’une téléréalité, d’une école dédiée et de clubs pros. « Just Dance » est passé au e-sport assez récemment, depuis deux ou trois ans. C’est à la même époque que Dina, fan de jeu vidéo, de danse et, accessoirement, de Britney Spears, décide de se lancer : « Je ne me suis pas dit : “Aujourd’hui, je vais devenir championne de ‘Just Dance’.” J’ai vu un post sur la page Facebook du jeu qui annonçait la première Coupe de France. Je ne m’attendais à rien, je ne me suis pas entraînée et je n’ai finalement pu me qualifier qu’après des désistements. Là, j’ai appris que la finale se déroulerait devant 4000 personnes, avec ensuite la Coupe du monde. J’ai compris que c’était du sérieux, que je ne pouvais pas faire n’importe quoi. »
« La finale se déroule devant 4000 personnes. C’est du sérieux. » Dina, compétitrice
Un jury et une machine
Dina s’entraîne alors tous les soirs, tous les week-ends. Contrairement à d’autres jeux d’e-sport, « Just Dance » ne s’est pas encore assez professionnalisé pour qu’elle puisse quitter son travail et vivre des compétitions (peu nombreuses et sans récompense financière). Depuis des mois et les phases de qualification pour la finale mondiale, la cadence s’est intensifiée. Dina a raté de peu la qualification lors de la dernière Paris Games Week, mais s’est rattrapée en ligne. Elle a préparé 24 chorégraphies (deux fois plus que les années précédentes) pour ce week-end, et va devoir convaincre la machine (pour la technique) et le jury (pour l’artistique) et, enfin, battre le Brésilien Diegho San, tenant du titre et… son meilleur ami.