Jusqu’où ira Malcom?
Le jeune ailier brésilien est devenu indispensable aux Girondins
«Souvent, quand Malcom est bien, l’équipe est bien », déclarait Jocelyn Gourvennec en décembre. Pour l’entraîneur, la forme de son jeune attaquant doit donc être maintenue coûte que coûte. Et on le comprend : depuis le début de la saison, il a été titulaire à 21 reprises (sur 25 matchs joués) et inscrit quatre buts.
Le Bordeaux lui va bien
Journaliste chez Radio Transamérica, Marco Bello suit le Corinthians, ancien club du joueur, depuis 2009 : « Ici, Malcom a toujours été connu comme un joueur très rapide mais ça n’a jamais été un buteur. Il était très apprécié par les supporters et a toujours été sympathique et blagueur, tout en montrant de la personnalité. » Cette bonne réputation semble l’avoir suivi en Gironde où il n’a jamais fait de vagues. Depuis son arrivée, il semble même avoir gagné en maturité : « Au Corinthians, il en rajoutait plus, là il joue simple », estime Nicolas Cougot, rédacteur en chef de Lucarne Opposée, site spécialisé dans les championnats sud-américains et asiatiques. Aujourd’hui, Malcom parle un peu français et a su s’imposer comme une pièce indispensable. Mais si cela fonctionne chez les Girondins, le gaucher a encore du chemin à parcourir pour espérer intégrer un jour la sélection brésilienne : « Il n’a pas encore du tout le niveau de Gabriel Jesus ou Gabriel Barbosa, pour citer des jeunes comme lui », explique Marco Bello. Mais il suit la bonne route, comme d’autres avant lui : « Willian, qui joue à Chelsea, est parti très jeune du Corinthians pour jouer avec des petites équipes en Europe ». Pour le moment, Malcom semble plus préoccupé par sa carrière en Europe. Suivi par plusieurs clubs de haut standing, le plus jeune Brésilien de Ligue 1 s’est dit flatté d’avoir attiré l’attention de l’entraîneur du FC Séville. Pour Nicolas Cougot, poursuivre sa carrière en Andalousie lui « irait bien » : « Avec Sampaoli ça marcherait très clairement. Et s’il veut franchir un autre palier, l’étape qui suit la Ligue 1 c’est de changer de pays pour trouver une vitrine continentale voire internationale. » Car l’attaquant rêve de pouvoir un jour disputer la Ligue des champions… et la gagner.