20 Minutes (Bordeaux)

Les blessures d’un guerrier Boulazac a son ticket pour la Pro A

Arnaud Fernandez, frère de Jérome, joue en Nationale 2

- Laetitia Dive

Il est arrivé chez les Girondins HBC (Nationale 2) au début de l’année 2017, après avoir arrêté sa carrière profession­nelle : « C’était un choix un peu forcé, car mon genou avait du mal à se remettre après une rupture du tendon rotulien », explique Arnaud Fernandez, frère de Jérôme. La « pire blessure », selon lui pour les sports d’appuis : « Un tendon, à part le recoller et attendre que ça cicatrise, il n’y a pas grand-chose à faire. »

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Sa dernière année à Billère (Proligue) a été compliquée : blessé à plusieurs reprises, le club lui avait proposé de partir un an avant sa fin de contrat, mais sa santé empêchait les éventuelle­s propositio­ns. « Donc, ils m’ont gardé. Je suis resté parce que je pouvais aller nulle part, mais eux ne voulaient pas de moi. Humainemen­t, je ne me sentais pas bien, à l’écart du groupe, dans une ville où je ne connaissai­s pas grand monde. J’allais juste chez le kiné puis je rentrais chez moi… C’était pas le top. » Le joueur raconte l’envers du décor, lorsque, éloigné des terrains, tout change : « Je n’ai pas spécialeme­nt reçu de soutien. Quand on joue, on est toute la semaine ensemble et on a vraiment l’impression d’être dans sa famille. Mais le jour où on se blesse, on s’aperçoit que c’est juste des collègues de boulot. Le temps passe, on se voit moins. Un peu comme quand on change de club. » Pour Arnaud Fernandez, l’autre difficulté a été de s’arrêter en chemin, quand son frère aîné, Jérôme, a réalisé une carrière au sommet : 1 463 buts en équipe de France, quatre titres de champions du monde, deux médailles d’or olympiques. Lui aussi occupait le poste d’arrière gauche, avant de prendre sa retraite au début du mois pour se consacrer seulement au rôle d’entraîneur : « Il a eu une carrière parfaite et pas de grosses blessures. C’est maintenant difficile pour moi de m’identifier à lui, parce que ce qu’il a réalisé est très rare. J’aurais voulu avoir la même carrière que lui. Quand on fait un sport, on veut être le plus performant possible. » Depuis qu’il a retrouvé les Girondins HBC, Arnaud se dit néanmoins apaisé : « L’accueil que j’ai reçu quand j’ai émis le souhait de revenir m’a fait chaud au coeur. »

Ils l’ont emporté devant plus de 5 000 spectateur­s et sous une cha-

leur caniculair­e. Les hommes de Claude Bergeaud ont su venir à bout des Nantais après trois matchs en une semaine. Dans un Palio rempli, ils ont réussi à faire la différence en fin de rencontre, battant leur adversaire 63-60, lors de cette belle de la finale des play-offs de Pro B. Ce résultat leur permet d’accéder à la Pro A, après y avoir temporaire­ment goûté en 2012-2013, avant de redescendr­e en fin de saison. Cette année, la saison régulière n’avait pourtant pas très bien commencé pour l’équipe de Dordogne, qui avait fini quatrième, avant que l’ancien entraîneur de l’équipe de France Claude Bergeaud ne vienne en reprendre les rênes. On saura mardi s’il reste au club. Boulazac sera accompagné de Bourg-en Bresse dans l’élite du basket français.

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Le joueur est arrivé en janvier.

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