Oublier la cour des grands
Les Girondins se déplacent chez un cador, Monaco, ce vendredi
On se le (re) dit tous les ans, mais qu’il est loin le temps où les Girondins écrasaient le PSG (4-0) avec un Yoann Gourcuff de gala. C’était le 11 janvier 2009. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Bordeaux a bien reculé dans la hiérarchie du football français. Si le titre de champion est devenu inatteignable, une simple qualification en Ligue des champions tiendrait de l’exploit.
« Un manque de constance »
En effet, le fossé se creuse inlassablement entre les Girondins et les cadors de Ligue 1 (Paris, Monaco, Lyon, Marseille). Alors, bien sûr, il y a l’argent, le nerf de la guerre. Le club n’a que le septième budget du championnat. Mais, ça n’a pas empêché une équipe comme Nice de finir sur le podium, la saison dernière. Pour Gustavo Poyet, cet écart est avant tout dû à « un manque de constance ». Depuis deux ans, les Bordelais commencent la saison tambour battant, avant de connaître un énorme trou d’air « Il faut jouer tous les matchs au même niveau. Ces équipes-là, même quand elles jouent moins bien ou mal, elles gagnent », explique l’Uruguayen. Paul Baysse rappelle que « ça ne se fait pas comme ça [une équipe]. Ça se fait sur le moyen terme. » Autour d’un projet sportif, comme à Lyon ou Monaco… Gustavo Poyet évoque aussi « la qualité technique et individuelle. Par exemple, contre Nice, si Malcom est là, peutêtre que le ballon finit au fond et pas sur la barre. » Mais Bordeaux n’a qu’un Malcom, alors que d’autres ont Fekir, Mariano, Aouar (Lyon) ou Mandanda, Thauvin, Gustavo (Marseille). Ça aide sur toute une saison. Car s’il est possible de faire un coup en réalisant « un match complet », comme l’espère Gustavo Poyet face à l’ASM (20 h 45), tenir la cadence sur 38 journées, est une autre affaire. Et ça, on l’a bien compris avec les Girondins.