20 Minutes (Bordeaux)

La cuisine, c’est aussi d’la balle

L’ancien meneur de jeu Simon Darnauzan a ouvert son restaurant dans le centre-ville

- Clément Carpentier

Le costume a changé mais lui, non. Il est toujours aux manettes. Plus d’une équipe profession­nelle de basket en Pro A ou Pro B, comme pendant vingt ans, mais de son restaurant, la Maison Darnauzan. L’ancien meneur de jeu a ouvert, avec sa femme, il y a un an et demi, une rôtisserie dans le quartier SaintPierr­e à Bordeaux. Après une carrière comme il le « souhaitait, avec des choix de clubs sur des projets humains et non pour l’argent », c’est une nouvelle aventure pour l’ex-joueur de Saint-Quentin, Orléans, Aix-Maurienne, Bourg-en-Bresse, Boulazac…

« Une autre forme de plaisir »

Pourtant, ce n’était pas vraiment prévu. En effet, Simon Darnauzan devait, au départ, rester dans le basket en tant que manager général d’un club. Et puis, finalement, il a choisi un autre chemin : « J’ai commencé à faire des démarches pour des franchises, mais je me suis vite rendu compte qu’il fallait que je fasse quelque chose de plus personnel. J’ai toujours été patron, leader de mes équipes, et j’avais aussi besoin de ressentir ça. » Le Palois d’origine voulait surtout continuer à donner du plaisir aux gens. Pas en réussissan­t un énième panier à trois points, mais en leur servant de bons petits plats. « La rôtisserie, j’y ai pensé à Bourg-en-Bresse, car c’est le pays de la volaille, mais on ne pouvait pas se limiter à ça. Donc on a aussi fait la grillade au feu de bois », explique celui qui a longtemps bataillé pour n’avoir aucune odeur dans son établissem­ent. Aujourd’hui, son pari semble réussi, puisque la Maison Darnauzan marche « mieux que prévu », selon le patron. Un patron qui se rend aussi compte à 37 ans que passer du parquet de basket à celui d’un restaurant, ça peut faire tout drôle : « C’était beaucoup plus simple avant. C’est là où on voit qu’on est [les sportifs de haut niveau] des privilégié­s. Ce n’est pas les mêmes horaires, la même récupérati­on. C’est mon business, c’est 24/24 h ! C’est une autre forme de plaisir. » Pas celui de gagner un titre, mais de voir son client repartir avec le sourire de son restaurant.

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Simon Darnauzan et sa femme espèrent ouvrir d’autres établissem­ents.

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