L’OM bat Leipzig (5-2) et poursuit son rêve européen
L’OM s’est qualifié pour les demi-finales, après avoir battu Leipzig (5-2), jeudi, dans un match très spectaculaire
Il fallait prendre le taureau par les cornes, après la défaite à l’aller (1-0). Les Marseillais l’ont regardé dans les yeux. Et, dans un combat dantesque, l’ont progressivement mis à terre, non sans souffrance. L’OM a triomphé d’un Leipzig dopé au Red Bull (5-2) et s’est qualifié, jeudi, pour les demi-finales de la Ligue Europa. Cela faisait quatorze ans que l’OM n’avait pas accédé à un dernier carré européen.
Les frayeurs. Jeudi matin, il a fallu de longues heures pour que L’Hermione entre dans le Vieux Port. C’est en moins d’une minute que la défense olympienne a connu son premier naufrage. L’ancien Parisien Augustin qui se promène, et un Bruma opportuniste pour surprendre un Pelé bien trop lent. Très souvent, l’arrière-garde marseillaise a été prise de vitesse. Marseille a tremblé jusqu’au bout, après avoir été virtuellement éliminée pendant trente-huit minutes, en première période. Puis pendant cinq courtes minutes, en seconde, après qu’une frappe contrée d’Augustin a de nouveau trompé Pelé (55e).
Le bruit. On pensait, avant le coup d’envoi, que ce match serait de nature à nous filer des acouphènes. C’était bien le cas. Mais en plus de passer chez l’ORL, c’est chez le cardiologue que 61 882 Marseillais vont devoir pointer ce vendredi. Trop de rebondissements, et trop de buts, pour les coeurs fragiles. Trois dans les neuf premières minutes, une première dans l’histoire de la Ligue Europa. Mitroglou, d’une improbable déviation du genou, a poussé le défenseur Ilsanker à égaliser dès la 6e. Et trois minutes plus tard, et après seulement quatre passes, Sanson armait une double reprise, deux fois repoussée par Gulacsi. L’ex-Montpelliérain s’apprêtait à prendre sa tête entre ses mains. Geste rendu inutile par une troisième et définitive reprise de Sarr, enfin au fond (9e).
Et la fureur. Etait-ce nécessaire de le rappeler? Thauvin l’a pourtant hurlé devant le virage nord en fusion : « On est chez nous ! » Un temps synonyme de qualif, son plat du pied a fait chavirer le stade, sur un coup franc de Payet (37e). Avant ça, le capitaine avait tenté d’offrir à ses supporters un remake de son but face à la Roumanie. Oh, l’étincelle, oh, la foudre, oh, qu’elle était belle, cette praline du gauche en plein petit filet ! Mais refusée pour une charge de Mitroglou. Ce n’est pas grave, Payet était généreux jeudi. Son merveilleux extérieur du pied en pleine lucarne, à la 60e, a fait basculer le Vélodrome dans la folie. Payet l’a célébré en silence, face au virage sud. Les yeux dans les yeux. Ceux de Sakai, buteur au bout du temps additionnel, étaient un peu mouillés d’émotion. On le comprend.