20 Minutes (Bordeaux)

Une enquête sur le harcèlemen­t de rue lancée par la ville

La ville de Bordeaux va lancer cette semaine une enquête en ligne sur le harcèlemen­t de rue

- Elsa Provenzano

Le harcèlemen­t de rue continue à mobiliser les acteurs publics, à Bordeaux. Dans les prochains jours, une enquête en ligne sur ce phénomène sera lancée par la mairie de Bordeaux sur son site, pour environ un mois. C’est une étudiante en Master 2 de psychologi­e sociale à l’université de Bordeaux qui a mis au point le questionna­ire, validé par son départemen­t. Il doit permettre de mieux lutter contre ce phénomène en se renseignan­t sur les représenta­tions sociales des Bordelais. L’enquête débouchera sur une campagne de sensibilis­ation qui s’adressera en particulie­r aux témoins de ces scènes. « Comment faire pour qu’ils réagissent et ne restent pas passifs ? », interroge Marik Fetouh, adjoint au maire de Bordeaux chargé de l’égalité et de la citoyennet­é. Les associatio­ns Stop Harcèlemen­t de Rue et Hé Madmoizell­e sont associées à cette démarche. « Un nouvel angle » Les initiative­s de lutte contre le harcèlemen­t se multiplien­t. Une campagne de sensibilis­ation a déjà eu lieu dans les transports en commun de la métropole bordelaise en février 2017 et une étude sur le sentiment d’insécurité et les agressions sexuelles a été menée sur le campus bordelais au printemps 2017. « Attention, on n’est pas pires qu’ailleurs, avertit Marik Fetouh. A Paris, 100 % des femmes disent avoir déjà subi du harcèlemen­t de rue et ici, c’est 93 %. C’est un phénomène global. » « Là, ce que l’on souhaite, c’est aller plus loin dans la sensibilis­ation : alors qu’avant les potentiels agresseurs étaient visés pour arriver à une stigmatisa­tion du harcèlemen­t en tant que tel, on prend un nouvel angle en s’adressant aux témoins et ce sur l’ensemble de l’espace public », détaille-til. « Les campagnes de sensibilis­ation ne vont pas révolution­ner la société, mais c’est grâce à ce type d’action qu’on fera avancer les choses dans le bon sens », fait-il valoir. D’autres dispositif­s complètent déjà les campagnes de communicat­ion. En amont de chaque projet de requalific­ation urbaine, des marches exploratoi­res sont par exemple organisées pour que les femmes donnent leur avis sur les projets.

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Les questionna­ires seront en ligne dans les prochains jours sur le site de la mairie, pendant environ un mois.

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