A Montpellier (1-3), Bordeaux entrevoit l’Europe
Vainqueur à Montpellier (1-3), Bordeaux se remet à rêver d’Europe
« Il fallait être discipliné. On a été réaliste et conquérant. » Younousse Sankharé
C’est le gros coup du week-end. Bordeaux s’est imposé à Montpellier (1-3), dimanche, et a profité d’une accumulation de scores favorables pour entrevoir, de nouveau, l’espoir d’une qualification européenne. « On n’est pas à notre place. On doit amener Bordeaux à une place européenne », prévient Valentin Vada. Un optimisme aussitôt calmé par son coach, Gustavo Poyet : « La dernière fois où j’ai parlé d’Europe, nous n’avons pas gagné pendant six matchs. Alors je n’en parle pas. D’autant que, la semaine prochaine, on joue devant Paris, face à qui nous devrons réussir le match parfait… »
Un bloc défensif au point.
Les Girondins ont réalisé le match qu’il fallait pour s’imposer à Montpellier. Contre une équipe qui peine toujours à faire le jeu, et plus à l’aise hors de la Mosson, les Girondins ont su se montrer patients, pour jouer tous les coups à fond, en contre. « On a essayé une option différente, pour jouer devant une équipe qui évolue à trois en défense centrale, expliquait Poyet. On a trouvé la solution pour leur faire mal. Les joueurs, qu’il a fallu convaincre de jouer comme ça, ont pris du plaisir dans ce match. Cela fait longtemps que l’on n’avait pas été aussi bien. J’ai trouvé une option intéressante pour le futur. » En ouvrant la marque très vite sur un corner repris de la tête par Braithwaite, après une déviation de Pablo (9e), les Bordelais ont pris le départ idéal. Avant d’inscrire deux buts en contre, par Kamano (49e) et Meïté (78e).
Kamano est chaud.
Deux buts une semaine plus tôt contre Lille, un troisième dimanche à la Mosson… François Kamano est l’homme en forme des Girondins. A 21 ans, le Guinéen a déjà égalé ses six buts inscrits la saison passée. Sa réalisation, celle du break, a assommé des Montpelliérains qui tentaient de presser un peu plus haut à ce moment de la rencontre. Son enchaînement contrôle et frappe en demi-volée aurait été magnifique, s’il n’était pas entaché d’une grossière faute, puisque c’est à l’aide de ses deux bras que l’attaquant s’est emmené le ballon.
Discipline et réalisme.
« Il fallait que l’on soit discipliné, les mettre en difficulté au milieu de terrain », résume Younousse Sankharé. Quand il y a eu des actions, on les a mises. On a été réaliste et conquérant. On a maîtrisé le match. » Bordeaux a tiré quatre fois au but, a marqué trois fois et abandonné volontairement la possession de balle à son adversaire (54 à 46 %). En face, les Héraultais, ont beaucoup tenté en seconde période, touché les montants à 0-0 et raté un penalty en fin de match…