Christophe Castaner présente les résultats de la « Grande Marche pour l’Europe » sur les attentes des Français vis-à-vis de l’UE
Porte-à-porte Le président de LREM Christophe Castaner se réjouit de l’opération sur l’UE lancée auprès des Français
Cap sur les élections européennes de mai 2019. Des milliers de bénévoles ont passé cinq semaines à toquer aux portes des Français à l’occasion de la « Grande Marche pour l’Europe ». Le patron du parti présidentiel La République en marche (LREM), Christophe Castaner, se montre satisfait des résultats de cette consultation.
Quel bilan faites-vous de cette opération ? Ma plus grande surprise fut l’accueil positif des Français. Dans 75 % des cas, les gens nous ont reçus chez eux, ce qui nous a permis d’obtenir des résultats au-delà de nos espérances. Nous avons frappé à 230 000 portes et rempli 80 000 questionnaires. Cela représente 720 000 heures passées à écouter nos concitoyens. Quels sujets prioritaires pour l’Union européenne sont ressortis ?
Trois thèmes apparaissent prioritaires : l’amélioration de la situation économique, la sécurité des Européens et la lutte contre le réchauffement climatique. Que reprochent les Français à l’Europe ?
La distance qui s’est créée entre l’Union européenne et les citoyens. D’après les retours du porte-àporte, la formule qui résume bien l’état d’esprit des Français, c’est : « La réalité n’est pas à la hauteur de la promesse initiale. » Ils disent souvent : « On a besoin d’Europe, mais ce sont des technos qui parlent aux technos. » Et quelles qualités reconnaissent-ils à l’Europe ?
Ils ont conscience que, pour faire face à des défis majeurs qui dépassent nos frontières, comme la question des migrants et des réfugiés, le réchauffement climatique, l’économie mondialisée, nous avons besoin d’agir à l’échelle de l’Europe, contrairement à ce que disent les nationalistes et les populistes. Qu’allez-vous faire des résultats de cette enquête ? Nous voulons formuler 70 propositions à partir de ces résultats. Nous avons un groupe d’experts qui travaille à l’élaboration d’un programme. Sur l’Europe, nous serons au centre du jeu, car nous serons les seuls à être exigeants et ambitieux. Il y aura face à nous un camp hostile à l’Europe, La France insoumise et le Front national, et au milieu, ceux qui n’ont pas de ligne claire sur ce sujet, Les Républicains et le Parti socialiste. Il suffit d’écouter Laurent Wauquiez et d’espérer entendre Olivier Faure pour le savoir.
Propos recueillis par Laure Cometti