«Le négationnisme n’est pas mort avec Robert Faurisson»
Décès
Le chef de file du courant négationniste français, Robert Faurisson, est mort dimanche à 89 ans. L’historienne Valérie Igounet, auteure de Robert Faurisson, portrait d’un négationniste (éd. Denoël), revient sur sa personnalité et les courants contemporains du négationnisme. Comment Robert Faurisson s’est-il fait connaître ?
En mars 1978, Robert Faurisson a déjà eu quelques histoires médiatiques avec ses thèses littéraires. Puis, en octobre, une interview de Louis Darquier de Pellepoix, un ancien commissaire des questions juives, paraît dans L’Express. On peut y lire : « A Auschwitz, on n’a gazé que des poux. » A partir de là, Robert Faurisson s’enfonce dans la brèche, et le négationnisme va être médiatisé.
Robert Faurisson est-il à l’origine de la popularité de cette thèse ?
Oui, en raison de sa personnalité : il voulait être célèbre. Et en raison de sa posture : c’est un universitaire qui se déclare apolitique.
Le négationnisme est-il mort avec lui ?
Aucunement. Il a des héritiers qui se sont mis en avant bien avant sa mort. Je pense à Dieudonné, à Alain Soral, à Vincent Reynouard… Les héritiers sont là et ils ne cessent de lui rendre hommage. Il continuera à être une des pierres angulaires du négationnisme.