Opération
Un bras robotisé apporte des solutions aux genoux
La clinique Tivoli-Ducos, à Bordeaux, est la première en France à s’être dotée du bras robotisé Mako pour la pose de prothèse de genou, totale ou partielle. Depuis septembre, ce robot sert cinq chirurgiens du groupe Saint-Gatien, qui comprend la clinique Tivoli, mais aussi celle de Bordeaux Tondu, et Sainte-Anne à Langon.
Les avantages de ce robot sont nombreux. D’abord, il est plus précis. « Il nous permet dans un premier temps de scanner et modéliser en 3D le genou du patient, explique le Dr Nicolas Pommier. On peut ainsi déterminer la taille de l’implant. »
Précision et sécurité
« Pendant l’opération, des capteurs sont installés permettant d’avoir des informations en temps réel sur le genou, et notamment de voir la rétraction des tissus, poursuit le chirurgien. En modifiant de quelques degrés la position de l’implant, on arrive à une harmonie parfaite de la pose, ce qui est déterminant pour la durée de vie de la prothèse. Avec la robotique, on a un degré de précision qui est de l’ordre de moins d’un degré. »
C’est aussi un gage de sécurité. « On parle bien de bras robotique, insiste Nicolas Pommier : le chirurgien tient le bras du robot sur lequel est fixée la scie, qui lui permet d’accéder à la zone à couper pour venir mettre l’implant, en empêchant de sortir de la zone thérapeutique. Ainsi, on ne regarde même plus le genou pendant l’intervention, mais l’écran. C’est bluffant.» «Il est désormais impossible de sectionner un ligament ou une artère », ajoute la Dre Valérie Lafontan.
Moins de risque, plus de précision. Une récupération plus rapide pour le patient aussi. Tout cela a un coût. Compter 350 € à 400 € de plus par rapport à une intervention classique. Pour les deux chirurgiens, avec ce robot, « on vise l’excellence ». Mais attention, « on opère très correctement le genou avec les méthodes conventionnelles », insiste Nicolas Pommier.