Transports
Le déploiement du train à hydrogène passe la seconde
Le député girondin Benoit Simian (LREM) va remettre dans les jours qui viennent son rapport final concernant le déploiement du train à hydrogène en France. Contacté par 20 Minutes, il annonce une série d’avancées notables. Tout d’abord, Pierre Izard, le « M. Technologie de la SNCF », qui a rejoint la mission sur le train à hydrogène pilotée par Benoit Simian, « nous a annoncé il y a quelques jours qu’il sera possible pour les régions qui souhaitent déployer le train à hydrogène, de passer un avenant dans le cadre de leurs contrats Regiolis (le matériel ferroviaire acheté par les régions à Alstom) » explique le député.
« Sortir du diesel »
Alstom, qui vient de commercialiser sa technologie hydrogène sur des trains Coradia en Allemagne, est en effet en mesure de dupliquer celleci sur des trains Regiolis en France. « Cela va nous permettre d’aller plus vite », espère le député. Pour la question du financement, «on va pouvoir verdir les crédits dans les contrats de plan Etat-région », poursuit Benoit Simian. « Par exemple, là où 45 millions d’euros étaient inscrits pour l’électrification de la ligne BordeauxSoulac, on remplacera cette ligne de crédit par un achat de trains à hydrogène. »
Concernant les lignes ferroviaires où la technologie pourrait se déployer, Benoit Simian a sollicité les régions. En Nouvelle-Aquitaine, « le président du conseil régional Alain Rousset a fait part de son intérêt pour la ligne Bordeaux-Soulac donc, mais aussi Angoulême-Saintes-Royan, Bordeaux-Bergerac-Sarlat et Bordeaux-Périgueux-Limoges. » L’Occitanie, Grand Est, Centre-Valde-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie sont aussi sur les rangs. « L’enjeu, insiste Benoit Simian, c’est la sortie du diesel. » Environ 50 % des lignes ferroviaires en France ne sont pas électrifiées, et l’hydrogène serait une solution plus souple que l’électrification. Une mise en service est espérée avant 2022.