20 Minutes (Bordeaux)

Punch propose un plan de reprise révisé à Ford

Punch demande des efforts aux syndicats sur les conditions salariales, alors que Ford n’a pas encore accepté l’offre de reprise

- Elsa Provenzano

C’est la dernière ligne droite. Punch a rendu une offre de reprise révisée à Ford pour son site de Blanquefor­t, dont le groupe américain veut se débarrasse­r. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, sera à Bordeaux ce lundi pour une réunion du « Comité de suivi Ford Blanquefor­t », en présence des élus locaux, des organisati­ons syndicales et des représenta­nts de l’entreprise Punch. Samedi, une marche pour le maintien des emplois du site industriel girondin a réuni 500 personnes à Blanquefor­t. Le calendrier s’accélère autour de la reprise de ce site. « Le 28 novembre, il y a une réunion du comité d’établissem­ent et Ford donnera alors une réponse définitive », précise Fabrice Devanlay, chargé de la communicat­ion Ford France. Il rappelle que le processus dit d’informatio­n consultati­on qui impose à Ford de rechercher un repreneur dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) se tient jusqu’au 18 décembre. Le sort des 830 salariés de l’usine devrait donc être scellé prochainem­ent. Ford avait décliné la première offre du Belge, estimant qu’elle n’apportait pas assez de « sécurité et de protection » aux salariés (lire l’encadré).

Du « chantage »?

Une négociatio­n très tendue a eu lieu vendredi en préfecture, enjoignant les syndicats à se plier aux exigences de Punch, c’est-à-dire le gel des salaires pendant quatre ans, des RTT en moins, et une modulation du temps de travail « sans aucune garantie en échange », regrettent les syndicats dans leur communiqué. « Il y a une sorte de chantage qui revient à dire : soit c’est Pôle emploi, soit vous acceptez des salaires plus bas, s’insurge Philippe Poutou, représenta­nt CGT de l’usine girondine. Mais on ne va pas nous faire gober que la reprise se joue sur nos salaires ou nos RTT, ce n’est pas comme si on avait des revenus de 3000 ou 4000€ : on est à moins de 2000€.» Avant de demander aux syndicats et à Punch de finaliser un accord, Véronique Ferreira, maire de Blanquefor­t (PS), estime qu’il faut au préalable l’accord de Ford. «Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs », prévient-elle.

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Un nouveau comité de suivi se tient ce lundi à la préfecture de Bordeaux.

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