Un miroir qui renvoie plus qu’un reflet
Innovation Une startup bordelaise a créé un miroir connecté qu’elle va défendre au salon de Las Vegas
« Est-ce que j’avais ce bouton hier ? Est-ce que mon grain de beauté a grossi? Comment j’étais la dernière fois que je me suis fait maquiller ? Estce que j’ai pris ou perdu du poids ? Autant de questions sur lesquelles le miroir qu’on propose peut vous aider», résume dans son pitch Kévin Empociello, un des fondateurs de la toute jeune start-up Ureflect. Elle fait partie des entreprises sélectionnées pour faire partie de la délégation de la Nouvelle-Aquitaine qui se rend au CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, du 8 au 11 janvier (lire l’encadré). L’idée d’un miroir tactile connecté a germé dans l’esprit de neuf étudiants de l’école bordelaise Epitech il y a deux ans, alors qu’ils étaient dans un ascenseur de l’école, agglutinés devant le miroir. «On s’est dit qu’il ne passait rien et qu’il y avait quelque chose à apporter», raconte Kévin Empociello. Ils en ont fait leur projet de fin d’étude et espèrent faire mouche auprès de constructeurs, lors du salon CES. Ces étudiants ont conçu un système d’exploitation qui fonctionne avec une box branchée sur le miroir et un dispositif de reconnaissance faciale.
S’il existe déjà des miroirs connectés, les fondateurs de Ureflect estiment leur proposition plus prometteuse. «Ils ont cinq fonctionnalités, nous, ce que nous proposons, c’est un système d’exploitation complet avec un store qui donne sur le téléphone, fait valoir Kévin Empociello. Il y a aussi une partie
open source, ce qui signifie un potentiel de fonctionnalités illimitées.» Au-delà des informations beauté, il prend l’exemple d’autres données qui pourraient être accessibles de façon tactile : la météo, l’heure, le calendrier, YouTube, etc.
Ils ont mis au point un prototype avec lequel ils espèrent convaincre un constructeur, comme Philips par exemple, de nouer un partenariat pour une commercialisation. « Sinon, on lèvera des fonds pour perfectionner cette technologie pendant encore une année», anticipe l’étudiant, aujourd’hui en Master 2 à Epitech. S’ils ont pensé d’abord au miroir de salle de bains, leur système d’exploitation pourrait trouver d’autres applications. «Il y a des miroirs partout», sourit-il.
« Nous proposons un système d’exploitation complet. » Kévin Empociello, d’Ureflect