Un «mardi noir» sur le réseau de tram
Le réseau a été paralysé lundi soir et mardi matin à cause d’un bug informatique
Une telle paralysie n’était jamais arrivée. Ni à Bordeaux, ni dans aucune autre ville exploitée par l’opérateur de transports Keolis. Le réseau de transports de la métropole bordelaise, TBM, a connu lundi soir et mardi « une panne majeure qui a paralysé l’ensemble du réseau », a expliqué mardi Alain Juppé, président de la métropole, lors d’une conférence de presse. Elle est due à une panne informatique. Les circulations se sont rétablies mardi en début d’après-midi. 20 Minutes revient sur les raisons de ce bug qui a provoqué une pagaille monstre.
Tout le réseau de tramway de Bordeaux Métropole a été interrompu lundi soir à 19h15. Le réseau a subi «une panne informatique majeure», explique TBM, en raison de la défaillance d’une carte électronique. Elle se situe au niveau d’un commutateur central, où sont connectées les différentes boucles d’information du réseau informatique RMS. « Nous n’avons pas encore de retour d’expérience complet sur les raisons de la défaillance de cette carte, a précisé mardi matin Hervé Lefèvre, directeur général de Keolis Bordeaux, lors d’une conférence de presse organisée en urgence à la métropole. «Mais nous avons pu identifier une “tempête de broadcast”, en clair une boucle d’informations qui a généré la saturation des serveurs, et la saturation de la transmission d’informations. Et cette boucle de données a été causée par un problème de branchement, à un endroit du réseau que l’on n’a pas encore réussi à identifier. » La panne a été identifiée au cours de la nuit. «Cela a été long car le réseau est long de 60 km, et il y a beaucoup de boîtiers de connexions. Il a fallu vérifier tous nos boîtiers de jonction de la fibre optique qui jalonnent le réseau, pour savoir où était la panne », explique Hervé Lefèvre. Christophe Duprat, vice-président de Bordeaux Métropole chargé des transports, ajoute : «On a essayé de faire au mieux avec les moyens que nous avions. Il n’y avait plus un bus dans les dépôts, tout avait été pris pour faire fonctionner le réseau. Tout le monde était sur le pont, et même les techniciens qui ont conçu le réseau étaient là.» En fin de matinée mardi, le réseau informatique a été rétabli et le trafic a repris progressivement sur les trois lignes dans l’après-midi.
«Cela a été long car le réseau est long de 60 km.»
Hervé Lefèvre, directeur de Keolis Bordeaux