20 Minutes (Bordeaux)

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- E.P.

« En général, les manifs à Bordeaux sont assez calmes mais là, c’est particuliè­rement tendu. On dirait que les CRS ne font plus la différence entre casseurs et lycéens», commente Zoé, une étudiante de l’IUT Bordeaux Montaigne, venue soutenir les lycéens dans leur manifestat­ion contre la réforme Parcoursup. Dès 8 h mardi, des lycéens issus principale­ment d’établissem­ents de la rive droite (François Mauriac, La Ruche, Trégey) se sont rassemblés sur la place Stalingrad.

Les CRS ont reçu l’ordre de dégager l’accès au pont de pierre et ont chargé les manifestan­ts, utilisant gaz lacrymogèn­e et flash-ball pour les disperser. «Les forces de l’ordre nous couraient après, ils nous frappaient avec leurs matraques et ils nous gazaient ensuite, raconte une jeune lycéenne de Mauriac, déjà présente lundi. Comme je filmais, je me suis fait taper sur la jambe.» Mardi, des heurts ont aussi eu lieu. « Des manifestan­ts ont été touchés aux jambes et aux doigts», affirme Zoé. Selon la préfecture, un manifestan­t aurait été blessé au pied sans gravité à Pessac, deux lycéens de 14 et 15 ans ont aussi été touchés légèrement et un membre des forces de l’ordre a été blessé. Un groupe de « gilets jaunes » s’organise à Bordeaux. Un groupe appelé Yellow Friday revolution 33, veut continuer le mouvement des « gilets jaunes » en évitant les confrontat­ions avec les forces de l’ordre et les débordemen­ts. Il compte près de 5 500 personnes inscrites sur sa page Facebook et envisage de prochaines manifestat­ions.

Huit interpella­tions après le saccage de Virsac. Mardi, huit personnes ont été interpellé­es en lien avec le saccage il y a deux semaines d’un péage sur l’A10 à Virsac, rapporte l’AFP, l’une des dégradatio­ns les plus importante­s du début du mouvement des « gilets jaunes ». Tous sont des hommes d’une vingtaine d’années et originaire­s de la Gironde.

«Comme je filmais, je me suis fait taper sur la jambe.» Une lycéenne de Mauriac

Une rencontre à Bercy pour les Ford ? L’intersyndi­cale de l’usine souhaite être reçue à Bercy avec Punch, avant le 10 décembre, date de l’ultimatum fixé par Ford. Une action est prévue samedi à 10 h à Blanquefor­t.

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Un incendie près du lycée Mauriac.

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