Un grand lézard très fragile
La population des lézards ocellés est menacée par le réchauffement
Pour mesurer les effets du changement climatique en Nouvelle-Aquitaine, l’association Cistude Nature a lancé un programme, baptisé « Les Sentinelles du climat. » Jusqu’en 2021, elle étudie une vingtaine d’espèces. En milieu dunaire, elle a choisi comme indicateur le lézard ocellé (Timon lepidus, le plus grand lézard de France). « Il est enclavé sur le cordon dunaire de la pointe girondine au sud des Landes, explique Maud Berroneau, herpétologue. Or, nous avons déjà constaté sa disparition à Soulac-sur Mer. »
Tempêtes successives
Le site de Soulac a été mis à rude épreuve, après plusieurs tempêtes successives. «Ces événements sont en très forte augmentation ces dernières années, rappelle Maud Berroneau. Ce sont des conséquences directes du changement climatique, et elles ont un effet sur l’habitat. Désormais, en un seul hiver une tempête peut faire disparaître plusieurs mètres, voire kilomètres, de sable.» Les solutions pour préserver le littoral sont difficiles à mettre en oeuvre. « L’idée serait peut-être de rouvrir des zones boisées en arrière-dune, qui feraient office de zones refuges pour les espèces menacées. Il faut aussi limiter l’urbanisation, et bien sûr protéger la dune. »