Un projet de «métropolitrain»
Autre priorité du président de la métropole pour améliorer la mobilité, développer l’offre des TER, délaissée par la SNCF au profit de la ligne à grande vitesse. « Ces trains ne transportent que 35 000 passagers par jour, il faut donc créer une sorte de métropolitrain », estime Alain Juppé. La région (compétente en matière de TER) et la métropole travaillent main dans la main pour rouvrir certaines gares TER, comme celle de la Médoquine, à Talence, et vont prochainement prendre une délibération commune sur le sujet.
Des connexions entre le Cubzadais et le sud de l’agglomération, et entre Langon et l’ouest de la métropole, sont présentées comme prioritaires. Après le développement d’un réseau de tramways de façon concentrique, il s’agit de penser à des dessertes de périphéries à périphéries. En redonnant vie à ces gares, la métropole espère relancer l’offre. « On me dit qu’il n’y a pas de monde dans les gares, mais c’est qu’il n’y a pas de train ! » lance le maire de Bordeaux. Le président de la métropole veut faire davantage de place au vélo sur les boulevards, un des points noirs identifiés par les cyclistes, notamment ceux de l’association Vélo-Cité. Il s’agit d’élargir les pistes cyclables, à trois ou quatre mètres, par exemple du côté du stade. On sait que la sécurité des installations cyclables est déterminante pour convaincre les habitants de se mettre au vélo. Si l’idée d’un tram avait été envisagée à un moment donné, elle a été abandonnée, car cela supposait l’abattage d’arbres et la suppression de files de circulation et de places de stationnement.
A ce stade, les moyens de transport du futur sur ce secteur sont toujours en réflexion. Dans le cadre de Bordeaux 2050, Alain Juppé a par exemple entendu parler d’un système de train suspendu et d’un téléphérique. Tout reste encore à imaginer.