Sécurité
Avec les « gilets jaunes », « les forces de l’ordre sont mises à rude épreuve depuis un moment »
Les trois prévenus n’en menaient pas large dans le box du tribunal correctionnel de Bordeaux jeudi. Agés de 25 à 29 ans, ils ont été jugés dans le cadre d’une comparution immédiate pour des faits de vols aggravés en réunion (lire l’encadré) commis dans la nuit du 19 au 20 novembre, dans un local administratif de Vinci sur le péage de Virsac, bastion des «gilets jaunes».
« Un spasme de bêtise »
«Je regrette ce qu’il s’est passé, cela n’aurait pas dû aller aussi loin», affirme, penaud, Jordan Sanchez, qui a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt, car il était en état de récidive légale, après une condamnation aux assises en 2013. Ses deux complices, Thomas Belaud et Clément Bernard, n’ont jamais eu affaire à la justice, et ont été condamnés chacun à six mois de prison avec sursis et 1000 € d’amende. L’effet d’entraînement lié au contexte a été au centre des débats. La procureure Sylvie Guedes estime que «grisés par l’ambiance», ils ont «lâchement profité de la situation pour piller les locaux ». « Ils ont agi dans un spasme de bêtise, suggestionnés par une foule plus forte qu’eux », plaide pour sa part maître Alexandre Novion, avocat de Jordan Sanchez. Il réfléchit à faire appel d’une décision qu’il juge très sévère pour son client.