Joe DaGrosa
« On travaille pour vite améliorer le club et l’équipe »
Un mois. Cela fait un mois que GACP est devenu le propriétaire des Girondins de Bordeaux. Depuis cette date historique du 6 novembre, Joe DaGrosa, le président du fonds d’investissement américain, découvre petit à petit le club. Il fait, pour 20 Minutes, un premier état des lieux.
Comment se passe votre prise de fonction ?
Jusqu’à maintenant, tout se passe bien. On observe, on regarde… Ce n’est pas évident de tout changer en quelques semaines. On ne pourra pas faire de changements avant janvier, mais ça ne nous empêche pas de travailler de façon active pour vite améliorer l’équipe et le club.
Quel est votre état des lieux ?
Aujourd’hui, notre priorité, c’est clairement d’augmenter les revenus. On travaille beaucoup pour voir comment on peut améliorer les dépenses au niveau du stade et des partenariats. C’est important.
Pourquoi Hugo Varela n’est pas, finalement, votre directeur sportif ? Il y a une grosse incompréhension autour de Hugo. Nous faisons des investissements au niveau mondial dans le sport, et je compte sur son expertise, notamment, dans le foot. Il est mon partenaire et mon conseiller. En ce qui concerne les discussions avec les joueurs et les agents, c’est à la fois mon job et celui de Hugo Varela. Certaines disent que vos relations avec Frédéric Longuépée, votre président, sont déjà tendues ?
Bon, ici, tout le monde cherche la petite bête. Mon job est, je le répète, d’attirer les meilleurs et de les mettre dans les meilleures dispositions pour travailler. Mais il y a des gens dans le club qui profitent de ces désaccords pour montrer qu’il y a des tensions !
Sur le mercato… (il coupe rapidement la question) Cet été, nous avons vite compris que les discussions avec les joueurs et les entraîneurs, ça ne serait pas possible sans l’accord de M6. Nous avons proposé des noms, mais M6 les a rejetés. Ils nous donnaient le nom et le prix du joueur, on ne pouvait dire que oui ou non. Pour cet hiver ? On va investir 100 millions d’euros, non c’est une blague (rires).
On ne peut pas dire notre budget, car ce serait donner une information à tous les autres clubs.
King Street, l’autre propriétaire, vous met la pression ?
C’est notre partenaire financier. La relation est très bonne. On veut tous la même chose pour le club. La pression ? Elle ne vient pas de King Street, mais des supporters pour moi. Mais c’est une bonne pression.
Comment abordez-vous votre passage devant la DNCG ?
On travaille sur cette réunion du 11 décembre. Ce sont des personnes très compétentes et c’est très bien comme ça. Ils comprennent les chiffres, donc c’est plus facile pour nous, car c’est une transaction très compliquée.