A l’OM, les salaires sèment la zizanie dans le vestiaire
L’arrivée de Kevin Strootman a mis le feu aux poudres
Une moustache pour sauver l’OM. Le célèbre préparateur mental Denis Troch arrive au chevet d’un Marseille en crise. « Quand on fait appel à moi, dans 80% des cas, je fais de la gestion des conflits, je travaille sur la cohésion d’équipe », confie Denis Troch à 20 Minutes. A l’OM, il va rencontrer un vestiaire «coupé en trois», selon la description de Bastien Cordoléani, un supporter très bien informé sur les coulisses de l’OM : « Il y a trois clans. Les étrangers qui ne comprennent pas dans quel club de fadas ils sont tombés. Les tauliers, Payet, Thauvin, Mandanda, Rami, qui ne sont pas performants sur le terrain et donc qui n’ont plus aucune crédibilité. Et les jeunes, Sanson, Lopez, Escales, Kamara, qui trouvent leur traitement injuste… et leur salaire insuffisant ! » La question des salaires est-elle celle qui a fait exploser le groupe ? Dans le cas de l’OM, c’est l’arrivée de Kevin Strootman qui aurait mis le feu aux poudres, selon plusieurs proches de joueurs. « Quand on a un contrat à 4,5 millions par an, on fait un peu plus d’efforts sur le terrain », persifle-t-on dans l’entourage d’un Marseillais. « Le salaire de Strootman, c’est un problème pour les gros cadres de l’équipe, les cadors de l’an dernier, qui voulaient garder leur statut », embraie le conseiller d’un Marseillais. «Strootman est arrivé de l’AS Roma avec un statut d’international, de grand joueur européen… Mais ses performances ne collent pas », poursuit-il.
Une « gueulante » de Gustavo
Les plus jaloux du salaire du Néerlandais seraient Dimitri Payet et Florian Thauvin, selon les différents bruits de vestiaire. Le second a démenti, en conférence de presse. Un démenti un peu faiblard, quand on sait qu’un vestiaire de footballeurs tourne, quasi systématiquement, au concours de celui qui a la fiche de paie la plus longue. Ce qui agace Luiz Gustavo, d’ailleurs. Il l’a fait savoir au groupe, récemment, lors d’un coup de gueule qui a longuement fait trembler les murs du vestiaire : « Il faut oublier notre égoïsme et notre situation personnelle. C’est le club qui paye notre salaire et on a besoin de respecter davantage le club. »
A Marseille, Jean Saint-Marc