« Jump Force »
La baston des superhéros de mangas n’a pas que du bon
Un casting de folie avec une quarantaine de combattants, on en rêvait, Bandai Namco l’a fait. «Jump Force», sorti le 15 février sur PlayStation 4, Xbox One et PC, est un jeu de baston regroupant tous les plus grands héros de manga, à l’occasion des 50 ans du magazine japonais Jump. Et un fantasme numérique de fan de manga biberonné au «Club Dorothée ». On retrouve ainsi les héros de «Dragon Ball», de «Bleach», de « One Piece », de « Naruto » ou bien des « Chevaliers du zodiaque ». Les mains tremblantes, nous nous sommes rués sur le jeu pour y retrouver nos chouchous, Son Goku, Shiryu ou Kenshiro de «Ken le Survivant».
L’aventure proposée, pas folichonne, ne ressemble à rien d’autre qu’à un très long épisode de « Dragon Ball Z », dans lequel chaque situation est prétexte à une baston. Entre deux affrontements, les cinématiques déploient le prestigieux casting pour nous tenir informés de ce qui se passe (en japonais sous-titré français). C’est joli, mais ça ne vole pas très haut. En même temps, on imagine la difficulté de réunir de façon cohérente des héros issus d’une quinzaine d’univers différents. Un vrai casse-tête.
Tous les personnages partagent la même jauge de vie ou de pouvoir. Un concept qui affaiblit la dimension tactique des combats en équipe. 3D oblige, on peut ici filer dans tous les sens à travers le décor. Une touche permet de faire des esquives rapides. Si vous vous souvenez des combats de « Dragon Ball Z», vous comprendrez que tout peut aller très vite. On enchaîne les super-pouvoirs spectaculaires, les méga-explosions et autres giga-trucs qui viennent encombrer l’écran sans qu’on comprenne forcément ce qui se passe au bout du compte. La caméra tourne dans tous les sens, et on perd assez rapidement le fil du combat, alors qu’on passe d’un personnage à l’autre. Un joyeux bazar de prime abord jubilatoire, mais vite frustrant.
Facile à jouer
Côté maniabilité, « Jump Force » fait dans l’accessible. Les manipulations pour dégainer ses super-pouvoirs sont faciles à exécuter. Et c’est une bonne chose, surtout lorsqu’on ne comprend plus trop où l’on est à l’écran. Malgré tout, même si l’idée de mélanger les univers est à la mode, en jeu vidéo comme au cinéma, n’est pas « Avengers » qui veut. Et la réussite d’un « Super Smash Bros. Ultimate » ne peut pas se reproduire tous les quatre matins.
La caméra tourne dans tous les sens, et on perd assez rapidement le fil du combat.