20 Minutes (Bordeaux)

Hugo Clément se met en scène au nom de l’environnem­ent

Dans sa nouvelle émission, diffusée ce mardi à 21h05 sur France 2, le journalist­e se met en scène pour servir l’environnem­ent

- Fabien Randanne

Hugo Clément est mobilisé « Sur le front». Tel est le nom de sa nouvelle émission, lancée ce mardi, à 21h05, sur France 2. Son angle d’attaque : les combats environnem­entaux. Le premier numéro – quatre au total devraient être programmés cette saison – sera consacré aux océans. Comme dans ses reportages passés pour «Le Petit Journal », « Quotidien » ou le site Konbini, le reporteur de 30 ans apparaît dans (presque) tous les plans. « Hugo Clément a une façon d’incarner, d’être dans l’action, de raconter ses sujets autrement, souligne Nathalie Darrigrand, directrice des programmes de France Télévision­s. Il y a une transparen­ce sur sa façon de travailler.»

Son choix de se mettre en scène se révèle cohérent avec ce qu’il représente aux yeux d’une partie du public. Début novembre, un sondage exclusif YouGov pour 20 Minutes révélait que, pour les 18-24 ans, Hugo Clément était – ex aequo avec Nicolas Hulot – la personnali­té française représenta­nt le mieux le renouveau en matière d’engagement environnem­ental.

« J’assume d’être engagé »

Rien ne le prédestina­it pourtant à s’imposer comme héraut vert. «J’étais comme des millions de personnes de mon âge, avance-t-il. Quand j’étais au lycée, je ne me rappelle pas que l’environnem­ent était le truc dont tout le monde parlait. La prise de conscience, massive, est récente. » Sa prise de conscience à lui a été progressiv­e. « Je ne saurais pas situer le déclic, c’est un ensemble d’informatio­ns qui me sont parvenues, de discussion­s avec les gens qui m’entourent et de reportages que j’ai faits, poursuit-il. La plupart des conflits et des crises sont liées aux questions environnem­entales.» Le trentenair­e assume totalement d’être un « journalist­e engagé », comme le définit Nathalie Darrigrand. «Les journalist­es ne sont pas des robots, des machines qui se contentent de rapporter les faits sans laisser transparaî­tre d’empathie ou d’émotion, reprend Hugo Clément. Je crois surtout à l’honnêteté, c’est-à-dire qu’on ne va pas aller tordre la réalité des faits pour la faire coller à ce qu’on pense. Si dire qu’il est catastroph­ique que les océans meurent, qu’il est catastroph­ique que le changement climatique ait cet impact-là, qu’il est catastroph­ique qu’on aille pêcher des espèces en voie de disparitio­n, c’est être un journalist­e engagé, alors oui, j’assume parfaiteme­nt de l’être.»

Il tentera donc d’apporter des réponses avec « Sur le front » mais, insiste-t-il, sans tomber dans le piège du « docu plombant ». « On a ciblé des endroits dans le monde où des gens font des choses concrètes. L’objectif est qu’on se dise à la fin : “OK, la situation est grave, mais on peut faire quelque chose, il y a de l’espoir.” Il est possible à notre niveau d’agir ou de soutenir les gens qui agissent, sans tomber dans le défaitisme. »

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Le journalist­e de 30 ans dans le premier épisode, consacré aux océans.

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