«Les gens tentent de s’approprier le Matmut Atlantique»
Président de la société gestionnaire, Christophe Pierrel tente de redorer l’image de l’enceinte bordelaise
Christophe Pierrel, le président de SBA (société gestionnaire du Matmut Atlantique) a le sourire. Pourtant, on parle bien d’un stade critiqué depuis 2015 en raison de ses résultats financiers déficitaires.
Quel bilan tirez-vous de l’année 2019? C’est un très bon bilan. On a eu deux grands concerts internationaux [Ed Sheeran et Muse], les demi-finales du Top 14 ou encore l’équipe de France de football féminin.
Le bilan financier sera-t-il positif ? L’année 2019 a été meilleure que celle de 2018, qui avait été meilleure que celle de 2017… Après, vous dire qu’on sera à l’équilibre un jour, la question est plus compliquée. Une chose est sûre, ce stade a généré presque autant de retombées en cinq ans (210 millions d’euros) que le coût de sa construction (220 millions d’euros). L’objectif, c’est toujours de faire plus de grands événements ?
Je vais être franc, plus les Girondins gagnent et jouent des matchs supplémentaires, plus SBA perd de l’argent. Pourquoi ? Parce que je peux moins organiser de séminaires, de conventions, de concerts ou d’activités commerciales. Après, bien sûr que je souhaite que le club soit au top.
Y a-t-il d’autres pistes à explorer ? En 2020, on pourrait rediscuter de certaines choses comme de l’entretien de la pelouse. Aujourd’hui, les exigences sont beaucoup élevées qu’en 2015. Les Girondins pourraient participer à ces nouveaux frais. On va aussi revoir l’Union Bordeaux-Bègles (le club est passé de trois à un match par saison au Matmut Atlantique). Changer l’image de ce stade, c’est votre plus grand défi ?
Je pense qu’il n’a pas été assumé au départ. On lui a trouvé tous les défauts du monde, essayons d’être positifs… Aujourd’hui, ce stade est utile et les gens se l’approprient ! Sur les grands événements, il n’y a pas eu de problème de transport, personne n’en a parlé.