Battu en Russie (2-0), Lyon se complique la vie en Europe
Battu à Saint-Pétersbourg (2-0), l’OL de Rudi Garcia, qui alignait une équipe étonnante, s’est compliqué la tâche en Ligue des champions
Il aura suffi à l’OL d’une soirée russe très mal négociée pour compromettre une deuxième qualification consécutive pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions qui lui tendait les bras. Logiquement battus par le Zénith Saint-Pétersbourg (2-0), au terme d’un tout petit match, les Lyonnais (troisièmes de leur groupe) sont désormais dos au mur et dans l’obligation de battre Leipzig, le 10 décembre. Certes, l’OL a subi plusieurs coups durs mercredi : les absences de dernière minute de Thiago Mendes (blessé) et de Martin Terrier (malade) s’ajoutaient à celles de Memphis Depay et d’Houssem Aouar. Mais les partenaires d’Anthony Lopes, impuissant face à Artem Dzyuba (42e) et Magomed Ozdoev (84e), auraient dû livrer un tout autre contenu, même dans ce contexte contraire. Le coach, Rudi Garcia, en tête, puisque l’homme affichant désormais la pire moyenne de points (0,85) dans l’histoire de la Ligue des champions (pour un entraîneur ayant disputé au moins 20 matchs) est encore passé au travers dans un gros match.
Le pari perdant de Garcia
« On se devait de faire mieux, a reconnu l’ancien technicien de l’OM. Il fallait au moins un nul pour garder la main et être en position de se qualifier. On aurait été plus inspirés de presser plus haut et de se créer davantage d’occasions. » Il n’aurait peut-être pas fallu, alors, aligner un improbable double pivot Lucas Tousart-Jason Denayer au milieu. Le défenseur belge, qui n’avait jamais évolué à ce poste depuis son arrivée à Lyon, a notamment été préféré à Jean Lucas et Maxence Caqueret, deux purs milieux.
Ce pari s’est révélé perdant, tout comme celui de relancer Marcelo, impliqué sur les deux buts russes. Il a même fallu attendre la 83e minute pour enfin voir Rudi Garcia stopper son expérimentation avec Denayer, avec le changement offensif Joachim Andersen-Amine Gouiri. Au final, l’occasion la plus dangereuse côté lyonnais a été un quasi-but contre son camp de Magomed Ozdoev (23e). « Je trouve qu’on avait l’ascendant sur l’équipe du Zénith», estimait, de son côté, Jeff Reine-Adélaïde au micro de RMC Sport. L’absence de lucidité est donc contagieuse dans cet OL version Rudi Garcia.